20 juin 2013

Au risque d'aimer, de Claude Béata

Au risque d'aimer
Des origines animales de l'attachement
aux amours humaines

de Claude Béata
préface de Boris Cyrulnik

Aimer est une aventure dangereuse. Chacun en est conscient et pourtant, tous nous préférons prendre le risque d'aimer plutôt que de vivre sans. Mais pourquoi ?

Dans ce livre, Claude Béata nous invite à un voyage unique au coeur du phénomène universel de l'attachement en prenant le temps de visiter beaucoup d'espèces animales sans jamais oublier l'être humain.

De l'amour maternel débordant des chattes au deuil sans oubli des éléphants, des amitiés indéfectibles des dauphins à la jalousie violente des singes, de la loyauté parfois pathologique des chiens à l'apparente fidélité exemplaire des oiseaux, toutes les étapes du voyage révèlent le foisonnement de la vie et l'importance du lien, mais aussi la continuité entre les espèces sans nier la singularité de notre condition humaine.

Mêlant les faits scientifiques les plus pointus et les anecdotes, alliant l'humour et l'analyse, ce livre traite donc de ce sujet qui est au coeur de la vie de chacun et à la base de la souffrance de beaucoup : l'amour, de ses racines biologiques à ses conséquences les plus imprévisibles et parfois les plus amusantes.

Au risque d'aimer, Claude Béata, Préface de Boris Cyrulnik, Editions Odile Jacob, mai 2013, 336 pages

A propos de l'auteur

Claude Béata est vétérinaire comportementaliste et membre du Collège européen de médecine vétérinaire comportementale. Spécialiste de l'attachement, il a publié plusieurs ouvrages, dont "La psychologie du chien", qui a eu beaucoup de succès.

Pour en savoir plus

- Ce lien où vous pourrez feuilleter le livre
- Un entretien vidéo avec l'auteur - émission "Dans quelle éta-gère..." du 18.06
- Cette note de lecture de Cathie Fidler
- Le site des Editions Odile Jacob
- Des livres de Boris Cyrulnik

La revue du jour, par Jacques Munier
Lien


La note de lecture de Victor Delatour
Source


Ce livre s’ouvre sur une scène poignante. Dans la salle d’attente du vétérinaire, un petit chien tremblant se blottit contre sa maîtresse. Elle pleure. Elle vient pour le faire piquer. Lui se colle contre elle et regarde avec méfiance, sans comprendre ce qui se passe, la blouse blanche qui s’avance vers lui. L’animal doit être euthanasié car c’est le seule remède au mal incurable qui ronge l’animal : le mal d’aimer. Ce mal d’aimer se manifeste par un attachement excessif et exclusif. Lorsque sa maîtresse part à son travail, le chien hurle et geint dans l’appartement tout le jour durant et il dévaste tout. Une seule alternative se présente : soit l’abandonner, soit mettre fin à ses souffrances.

Ce chien a un comportement typique des animaux en détresse en l’absence de leur maître. Les comportements perturbés (aboiements plaintifs et destruction) sont les causes principales des abandons et des euthanasies des chiens de compagnie de moins de deux ans. Ce chien n’aspire qu’à une seule chose : être avec sa maîtresse, la garder à portée de vue, la sentir proche, se faire caresser… Pour lui, ce contact compte plus que la nourriture ou le confort. Des chiens comme celui-ci, qui souffrent du "mal d’aimer", Claude Béata, vétérinaire, en a vu des centaines. Son livre est consacré à l’attachement : "des origines animales aux amours humaines". L’attachement est un mécanisme universel qui relie entre eux les humains, les chiens, les chats, les chevaux, les brebis, les dauphins et bien d’autres espèces encore. Un lien qui peut relier aussi les êtres par delà la frontière des espèces, comme c’est justement le cas entre un humain et un chien, un chat ou un cheval. Comme c’est le cas parfois entre un chat et un chien, espèces pourtant réputées hostiles.

L’attachement se manifeste par des signes caractéristiques : la recherche de proximité avec l’être aimé, le sentiment de manque quand il n’est pas là, le plaisir des retrouvailles (les sauts de joie, les câlins caractéristiques). Cet attachement est d’abord protecteur : il permet au petit de rester collé à proximité de ses parents et ses proches. Mais il sera également la base pour conquérir son autonomie. C’est lorsqu’il a été convenablement sécurisé par un attachement fort à une personne ou un groupe qui sert de "port d’attache", que le petit animal peut s’aventurer parfois hors de son univers protecteur. A l’inverse quand l’attachement est perturbé, le comportement devient pathologique. Il peut se transformer en une souffrance et un mal inguérissable. Comme c’est le cas pour ce chien trop malheureux lorsque sa maîtresse s’en va.

Claude Béata explore dans ce livre les multiples facettes de l’attachement : ses fondements évolutifs, ses fonctions, ses racines biologiques, les formes qu’il prend chez différentes espèces, ses pathologies, le cycle de vie des sentiments associés - amour passion, amour parental ou amitié… Autant de formes qui existent aussi dans d’autres espèces animales. Il le fait avec une clarté remarquable, la rigueur restant alliée à une grande ouverture d’esprit : jamais les données scientifiques ne prennent le pas sur l’observation et le doute. Mais son livre est aussi émaillé de récits touchants : celui d’un perroquet jaloux, d’un chien inconsolable, d’une amitié indéfectible entre un garçon et son petit hamster.

C’est ce qui rend aussi ce livre très… attachant.

Victor Delatour

Au sommaire

- Préface de Boris Cyrulnik
- Introduction
Chapitre 1 : La force d'aimer
- Plus près de toi...
- Si tu m'aimes, je peux m'en aller...
- Tous attachés, aucun de la même façon
- L'empreinte des oiseaux et l'amour des perroquets
- Attaché au triple galop
- Ronronner de plaisir ?
- Attaché même sans collier
- Un attachement gros comme ça
- Un océan d'amour
- Si proches, si proches
Chapitre 2 : La nécessité d'aimer
- Le finalisme interdit, la finalité permise
- Des histoires attachantes
- Une histoire de sens pour donner sens à l'histoire
- Mappy fait de la résistance
- Highway to hell
- Nirvana
- La vie n'est pas un long fleuve tranquille
- L'amygdale au centre de tout !
- Les véhicules de l'attachement
- Racine de tout, mère de peu
Chapitre 3 : La liberté d'aimer
- Nature ou culture ?
- Maternité et paternité
- Empathie
- A chacun son attachement
Chapitre 4 : La beauté d'aimer
- Portes ouvertes
- Parce que c'est lui, parce que c'est moi
- No limit
- La critique de la raison pure
- Les quatre mousquetaires
- "Tu es mon chat, je suis ton humain"
- Des millions d'adoptions
- Tuteur ou tu meurs...
- Une valse à trois temps
- La bête humaine
- Fidèle, fidèle...
- Campagnols en campagne
- Just a jealous guy...
- A cause de la couleur du blé
Chapitre 5 : Le risque d'aimer
- "De quel amour blessée, vous mourûtes
aux bords où vous fûtes laissée..."
- Sans amour, on n'est rien du tout...
- S'il suffisait qu'on aime, s'il suffisait d'aimer...
- Aimer même trop, même mal...
- Epilogue
- Notes bibliographiques

La préface de Boris Cyrulnik

Sans amour et sans peine, pourrait-on vivre quand même ?
J'ai connu l'époque où l'on nous enseignait que l'affect était une pollution de l'esprit scientifique. Pour faire une bonne observation médicale, nous disait-on, il ne faut s'intéresser qu'aux faits. Mais on ne nous expliquait pas que celui qui établit un fait scientifique est une personne constituée par son histoire et son contexte culturel.
Il se trouve qu'aujourd'hui, l'affect est devenu un objet de science qui nous permet de découvrir le nouveau continent de l'affectivité. Claude Béata est un des tout premiers vétérinaires explorateurs de cette terre inconnue où les animaux nous aident à comprendre comment se tisse un attachement.
Comment voulez-vous, rétorquent certains, que des animaux, machines biologiques, nous fassent concevoir le délicat sentiment éthéré de l'amour ? Eh bien, répond Claude Béata, c'est que les animaux ne sont plus des machines depuis longtemps. Nous avons découvert le cerveau de leurs émotions et de leur mémoire. Depuis Darwin, nous savons comment ils expriment leurs élans affectifs pour s'approcher de ceux qu'ils aiment, les fuir ou les menacer quand ils ont inscrit dans leur mémoire une expérience difficile.
En partant à la découverte des mondes mentaux des animaux, nous les comprenons mieux et, de ce fait, nous mettons en lumière ce que nous partageons et ce qui nous différencie.
Que nous soyons oiseaux ou mammifères supérieurs, comme les dauphins, les chiens, les chats, les singes et les êtres humains, quand un accident de l'existence nous prive de la possibilité de nous attacher à un autre, tous nos développements se bloquent parce que nous appartenons à une espèce où un individu a besoin d'un autre pour devenir lui-même. Mais pour observer un lien qui se tisse entre deux organismes, entre deux mondes mentaux, nous devons adopter une attitude qui intègre des connaissances variées, neurologiques, émotionnelles, comportementales et culturelles.
Claude Béata raconte dans un langage très simple qui n'exclut pas la rigueur scientifique, l'histoire poétique de Salsa le perroquet mathématicien qui ne peut se séparer d'une femme, de Chiquita la chatte mère d'Hermione et du poulain qui s'attache au triple galop. Ces anecdotes amusantes permettent à l'auteur d'illustrer quelques découvertes scientifiques récentes et d'éclairer des problèmes philosophiques fondamentaux : la cortisone que sécrètent les hommes et les animaux ne peut plus expliquer tous les dégâts cérébraux provoqués par l'excès de stress. Quelques neuromédiateurs comme la tendre ocytocine ou la vigoureuse vasopressine deviennent à leur tour des vedettes culturelles que tout le monde cite pour expliquer ses sentiments.
La condition animale nous aide à mieux cerner la condition humaine. De nombreux penseurs croient encore que l'homme se caractérise par la conscience de sa mort. Les éléphants ne sont pas d'accord puisqu'ils s'inhibent en présence d'un cadavre de congénère. Ils perçoivent "le" mort et se représentent "la" mort puisqu'ils couvrent son corps de branchages. Ils reviennent plus tard sur le site de cette "sépulture" et gémissent devant les restes tandis que les petits gambadent autour des parents endeuillés.
Même l'interdit de l'inceste, fondateur de la culture humaine, est contesté par les animaux. Dans l'ensemble du monde vivant, existe un processus qui tend à disperser les gènes. En milieu naturel les animaux apparentés s'accouplent rarement. Dès la puberté, les jeunes, périphérisés, chassés du groupe, sont contraints à s'accoupler au loin. Mais s'il arrive qu'ils aient des relations sexuelles et qu'un oracle dise à Oedipe-animal "tu as fait trois enfants à ta mère", il ne se crève pas les yeux. En effet, l'inhibition de l'accouplement entre proches que les humains appellent "inceste" est un processus émotionnel, alors que l'interdit de l'inceste énonce dans la verbalité la rencontre sexuelle désignée comme un crime.
Il paraît que 5 millions d'Anglais (et 17.000 Français) se sont demandé pourquoi les campagnols des plaines formaient des couples fidèles, alors que lorsqu'ils vivent en montagne, ils forment des couples instables. Les Anglais demanderaient-ils conseil à ces petits rongeurs pour expliquer leurs propres tracas ?
J'ai rencontré Claude Béata, peu après sa sortie de l'école vétérinaire, alors qu'il commençait déjà ses recherches sur les troubles des comportements des animaux. J'étais déjà charmé par sa gaieté, sa clarté et sa rigueur scientifique. C'est un enseignant très demandé parce que dans ses cours, comme dans ce livre, il alterne les belles images de films animaliers, de fortes idées scientifiques et d'intenses éclats de rire.
Alors, pourquoi se priver du "gai-savoir" qu'il nous propose ?

18 juin 2013

Des cupcakes pas comme les autres ! de Laura Veganpower

Des cupcakes pas comme les autres !
de Laura Veganpower

Voici les deux premiers livres de la "Collection V" des Editions L’Age d’Homme. Cette collection 100% vegan offrira aux lecteurs toute une palette d'ouvrages autour de ce thème : réflexions éthiques, livres pratiques, recettes de cuisine végétale, etc.

Le premier livre, "Des cupcakes pas comme les autres !", est signé par Laura Veganpower. Auteur de l'ebook "Les Cupcakes" (2011), elle propose ici 20 nouvelles recettes richement illustrées, faciles à réaliser et savoureuses, avec des techniques inédites.

Dans le second livre, "Street Food Culture", signé par Sébastien Kardinal, vous découvrirez 20 recettes inspirées des grands classiques de la street food, sans toutefois sombrer dans la malbouffe. En version vegan : Burger, bagel, hot‐dog, wrap, kebab, coleslaw, nuggets, pizza...

Des cupcakes pas comme les autres ! Laura Veganpower, Editions L’Age d’Homme, mai 2013, 48 pages, 20 photos couleur

A propos des auteurs

Laura Veganpower et Sébastien Kardinal sont les animateurs du site VG-Zone, et les co-fondateurs, avec l'équipe du site The Gentle Gourmet, du Paris Vegan Day, un évènement dont le but est de promouvoir le veganisme et qui rencontre chaque année, depuis 2009, de plus en plus de succès.

Pour en savoir plus

- Le site VG-Zone
- Le site des Editions L’Age d’Homme

Des mêmes auteurs

- Street Food Culture
- Les Cupcakes
- Repas vegan entre amis
- Vegan Solo
- Pique-Nique Ethique

Un aperçu du livre


Street Food Culture, de Sébastien Kardinal

Street Food Culture
de Sébastien Kardinal
photographies de Laura Veganpower

Voici les deux premiers livres de la "Collection V" des Editions L’Age d’Homme. Cette collection 100% vegan offrira aux lecteurs toute une palette d'ouvrages autour de ce thème : réflexions éthiques, livres pratiques, recettes de cuisine végétale, etc.

Le premier livre, "Des cupcakes pas comme les autres !", est signé par Laura Veganpower. Auteur de l'ebook "Les Cupcakes" (2011), elle propose ici 20 nouvelles recettes richement illustrées, faciles à réaliser et savoureuses, avec des techniques inédites.

Dans le second livre, "Street Food Culture", signé par Sébastien Kardinal, vous découvrirez 20 recettes inspirées des grands classiques de la street food, sans toutefois sombrer dans la malbouffe. En version vegan : Burger, bagel, hot‐dog, wrap, kebab, coleslaw, nuggets, pizza...

Street Food Culture, Sébastien Kardinal, Photographies de Laura Veganpower, Editions L’Age d’Homme, mai 2013, 48 pages, 20 photos couleur

A propos des auteurs

Laura Veganpower et Sébastien Kardinal sont les animateurs du site VG-Zone, et les co-fondateurs, avec l'équipe du site The Gentle Gourmet, du Paris Vegan Day, un évènement dont le but est de promouvoir le veganisme et qui rencontre chaque année, depuis 2009, de plus en plus de succès.

Pour en savoir plus

- Le site VG-Zone
- Le site des Editions L’Age d’Homme

Des mêmes auteurs

- Des cupcakes pas comme les autres !
- Vegan Solo
- Pique-Nique Ethique
- Les Cupcakes
- Repas vegan entre amis

Un aperçu du livre


16 juin 2013

Petit précis pour cuisiner sans produits d'origine animale, de Celine Steen et Joni Marie Newman

Petit précis pour cuisiner
sans produits d'origine animale

200 recettes incluses
de Celine Steen et Joni Marie Newman
photographies de Celine Steen

Le guide pour transformer toutes les recettes en plats végétaliens. Voici votre arme secrète pour passer sans accrocs à une alimentation 100% végétale ! Pas de tâtonnements, pas de ratés, tout est simple et délicieux.

- Les aliments à remplacer sont classés par catégorie (produits laitiers, viande, etc), il vous suffit de chercher l'ingrédient que vous devez remplacer, et on vous explique de manière précise quel substitut est le plus adapté, et comment l'utiliser sans modifier le goût de la recette. Pour des mets savoureux et plus sains !

- Avec plus de 200 recettes mettant en oeuvre ces substitutions, vous suivrez pas à pas les instructions pour tout remplacer, du beurre aux lardons en passant par la gélatine et le fromage.

- En cohérence avec l'objectif bien-être de ce livre, plusieurs chapitres s'attellent aussi à remplacer les allergènes (soja, gluten) et les produits qui mettent à mal notre santé (sucre, gras), afin d'adapter les recettes aux besoins de chacun.

Si vous avez toujours rêvé de transformer le célèbre ragoût de votre tante en succulent plat végétalien, ou la tarte à la crème de votre grand-mère en volupté sans lait, ce guide est fait pour vous !

Petit précis pour cuisiner sans produits d'origine animale, Celine Steen et Joni Marie Newman, Photographies de Celine Steen, Traduit de l'anglais par Emmanuelle Casse-Castric, Editions Marabout, février 2013, 272 pages

A propos des auteurs

Celine Steen est née en Suisse et vit actuellement en Californie avec son mari et ses deux chats. Elle a co-écrit 500 Vegan Recipes.

Joni Marie Newman est née en Californie et vit dans le comté d'Orange avec son mari, ses trois chiens et son chat. Elle est l'auteur de Cozy Inside et a co-écrit 500 Vegan Recipes.

Au sommaire

L'ouvrage est composé de 6 parties : Substituts infaillibles aux produits laitiers, aux oeufs, à la viande, aux ingrédients dérivés de substances animales (miel, gélatine), aux allergènes (gluten, soja, sucre raffiné, gras). La dernière partie offre, quant à elle, un tableau récapitulatif des substituts végétaux.

1. Laissez les vaches rentrer chez elles !
Et apprenez comment remplacer les produits laitiers et le fromage.
2. Redonnez le sourire aux poules !
Et apprenez comment remplacer les oeufs.
3. Laissez vivre les animaux de la ferme !
Et apprenez comment remplacer le boeuf, le poulet, le porc et les produits de la mer.
4. Laissez les abeilles butiner en paix !
Et apprenez comment remplacer le miel et la gélatine.
5. Faites du bien à votre organisme !
Et apprenez comment remplacer le gluten, le soja, le sucre raffiné et les graisses.
6. A vous la gloire culinaire et la satisfaction d'oeuvrer pour la planète !

Parmi les recettes : Burger lentilles-butternut, Salade de roquette au tofu épicé, Soupe de pommes de terre au fromage, Makis californiens, Base de yaourt maison, Pâte à pizza, Seitan traditionnel bouilli, Quiche aux poivrons et simili-lardons, Pain à la noix de coco, Aïoli aux tomates grillées, Fricadelles à la bière, Gaufres salées aux trois maïs, Fricassée de tempeh à l'ananas, Linguine aux haricots verts, épinards et pesto, Ragoût au vin rouge, Socca provençale, Steak haché avec sa sauce aux champignons et à la sauge, Fêta de tofu, Balles de pop-corn, Lait vanille-cajou, Cookies aux biscuits fourrés, Mousse au chocolat, Gâteau velours rouge, Gourmandises au caramel salé, Tartelette de chocolat blanc ou au "lait", Muffins carottes-gingembre, Pommes au four caramel, Yaourt glacé aux baies.

L'avis d'un lecteur
Source

Pour végétalien débutant

Un très bon livre. On y apprend de multiples manières comment remplacer les oeufs, le fromage, la viande, etc. Chaque thème est abordé clairement avec des recettes expliquant pourquoi on remplace par ceci ou cela, par exemple pourquoi remplacer l'oeuf par des graines de lin en telle occasion plutôt qu'avec du tofu soyeux ou de la banane broyée ou d'autres choses encore.
Vraiment un livre à consulter sans réserve.

Pour en savoir plus

- D'autres avis de lecteurs
- Le site des Editions Marabout
- Le site de Celine Steen : Have cake will travel
- Le site de Joni Marie Newman : Just the food

Un aperçu du livre



Tofu soyeux, de Clémence Catz

Tofu soyeux
de Clémence Catz
photographies de David Japy

Le tofu soyeux est un ingrédient végétal très protéiné et sans graisses : idéal pour les régimes minceur, parfait lorsque l’on cherche à manger moins de viande.

Clémence Catz propose une trentaine de recettes illustrées pour découvrir les utilisations sucrées ou salées de ce tofu "tout mou" qui absorbe si bien les saveurs :

- en sauces, mayonnaises, tartinades...
- en terrines, quiches, clafoutis, cheese-cake aux herbes...
- en desserts : mousses de fruits, fondants au chocolat, crèmes glacées...

Inclus : La recette économique du tofu soyeux maison (à base de lait de soja et d’un coagulant).

(Note pour les personnes végétaliennes ou allergiques : D'après des informations lues sur internet, les recettes proposées dans ce livre sont majoritairement végétales, seules trois d'entre elles comportent un oeuf ou du fromage.)

Tofu soyeux, Clémence Catz, Photographies de David Japy, Editions La Plage, octobre 2011, 72 pages

A propos de l'auteur

Clémence Catz a transformé sa petite cuisine parisienne en labo du bio. Elle invente aujourd'hui des recettes pour divers magazines ainsi que pour des fabricants de produits bio et anime des cours de cuisine à Paris. Elle est l'auteur de "Crêpes bio, c'est Party !" et de "Miso". Son blog "Chez Clem" propose une cuisine alternative, ludique et toujours extrêmement gourmande.

L'avis d'une lectrice
Source

Livre très bien fait... j'ai juste enlevé une étoile car j'aurais aimé avoir un peu plus de recettes. Mais j'en ai essayé plusieurs : elles ont toutes été réussies. A partir de ces recettes, on peut en créer d'autres aussi bien salées que sucrées. Je suis très contente de mon achat. ../..

Pour en savoir plus

- Le blog de l'auteur : Chez Clem
- Le site des Editions La Plage
- Le tofu facile, de Maribeth Abrams

Un extrait de la présentation du livre par l'auteur

Je vous avais prévenus, vous êtes d'ailleurs plusieurs à avoir découvert mon petit secret en allant vous ballader sur le site de La Plage... Aujourd'hui sort mon premier livre : Tofu soyeux !!

Pour la majorité des gens, le tofu c'est ce truc insipide qu'avalent les végétariens avec un bol de graines germées et trois grains de quinoa... Or, non seulement son goût presque neutre est un atout puisqu'il fait ressortir les saveurs des ingrédients qu'il accompagne (essayez donc de faire mariner quelques cubes de tofu avec du gingembre, du tamari et de l'huile de sésame avant de le faire revenir à la poêle), mais en plus, le tofu ferme a un cousin extraordinaire et pourtant méconnu : le tofu soyeux.

Lorsque je me suis lancée dans l'écriture de ce livre, je m'attendais à proposer principalement des recettes crémeuses (dips, purées, flans...). Et puis je me suis rendu compte qu'avec sa texture si particulière à mi-chemin entre le flan et le yaourt et sa richesse en protéines végétales, le tofu soyeux offre une alternative surprenante aux oeufs et à la crème et permet de détourner de nombreux classiques culinaires. Vous trouverez donc dans ce livre des recettes de blinis, de quiche 100% végétale, de crèmes glacées, de quatre quart sans oeufs ni beurre, de mousses et de fondants au chocolat... et même une omelette sans oeufs !

Un immense merci à La Plage de m'avoir proposé cette belle collaboration et une reconnaissance sans limite pour mon homme qui a vaillement ingurgité pas loin de 10 kilos de tofu soyeux (presque) sans broncher. Il prie chaque jour pour que mon prochain livre s'appelle "Madeleines" ou "Chocolat". ../..

Un aperçu du livre



Un exemple de recette avec du tofu soyeux : Des crêpes
une vidéo proposée par Biotitude


Coco, de Marie Laforêt

Coco
Lait, beurre et eau de coco
de Marie Laforêt

Symbole de la cuisine exotique, la noix de coco a aujourd’hui intégré les rayons des épiceries occidentales et est devenue un des produits indispensables de nos placards : sous forme de lait ou de crème de coco en brique ou en conserve, mais aussi d’eau de coco, d’huile de coco vierge ou simplement de noix de coco râpée.

La noix de coco connaît aujourd’hui un regain d’intérêt car le lait de coco séduit les nombreuses personnes allergiques au lactose mais aussi tous les amateurs de cuisine saine et diététique (il est très riche en minéraux). Il s’intègre avec gourmandise dans les recettes sucrées ou salées.

Dans cet ouvrage, les différents produits à base de noix de coco, leur intérêt nutritionnel et culinaire, et leur fabrication (eau, lait, crème, copeaux de coco séchés, huile, sucre de fleur de coco, farine), ainsi que 25 recettes originales et gourmandes :

- Des desserts gourmands (moelleux coco-framboise, crumble coco-amande, gâteau potimarron-coco à l’orange...)
- Des saveurs d’ailleurs (chaï tea latte coco, petits chaussons indiens, curry de seitan thaï...)
- Des recettes crues et vitalisantes (smoothie banane-coco-gingembre, lemon-coco bars, beurre de coco maison...)

Coco : Lait, beurre et eau de coco, Marie Laforêt, Editions La Plage, juin 2013, 72 pages

A propos de l'auteur

Passionnée par le végétal et engagée pour une cuisine éthique, saine et gourmande, Marie Laforêt partage ses découvertes et expérimentations culinaires sur son blog "100% Végétal". Egalement photographe, elle illustre ses recettes et s’implique dans la promotion d’une alimentation responsable à travers de nombreux projets associatifs.

Pour en savoir plus

- Cette note de lecture détaillée
- Le blog de l'auteur : 100% Végétal
- Le site des Editions La Plage
- Desserts gourmands sans oeufs ni lait, de Marie Laforêt
- 100% végétal et gourmand, de Marie Laforêt
- D'autres livres du même éditeur

Sommaire et extraits en images





Un aperçu du livre en vidéo


14 juin 2013

Vache à lait, d'Elise Desaulniers

Vache à lait
Dix mythes de l'industrie laitière
d'Elise Desaulniers
préface de Normand Baillargeon

Cet essai dénonciateur met en cause la consommation excessive de lait au Québec.

Il n'est pas surprenant que les Québécois se classent dans le top 10 mondial des grands consommateurs de lait : nous en consommons en moyenne 84 litres par année. Nous avons réellement pris à coeur le slogan "Un verre de lait, c'est bien, mais deux, c'est mieux". Mais à qui profite le second verre de lait ? A nous ou au producteur ?

L'industrie laitière, le secteur d'activité agricole le plus important au Québec, jouit depuis toujours d'une perception positive. Mais la prépondérance du lait dans notre alimentation et notre attachement aux produits laitiers n'auraient rien de naturel ; ils seraient plutôt le résultat de grosses campagnes de communication et de lobbying.

Serions-nous les vaches à lait de l'industrie ? Elise Desaulniers précise, raconte, dénonce. Elle souligne que le lait que nous buvons n'est pas celui que nous pensons boire, et encore moins celui que nous buvions il y a quarante ans. Elle enquête sur la Fédération des producteurs de lait du Québec, s'interroge à propos du Guide alimentaire canadien et du bien-être des vaches laitières et révèle la difficulté pour les jeunes fermiers d'accéder à la production commerciale.

Vache à lait : Dix mythes de l'industrie laitière, Elise Desaulniers, Préface de Normand Baillargeon, Editions Stanké, mars 2013, 200 pages

A propos de l'auteur

Elise Desaulniers, blogueuse et auteur canadienne, a publié en 2011 son premier livre "Je mange avec ma tête" dans lequel cette végétalienne, ex-omnivore, plaide pour que le consommateur oriente ses choix alimentaires en tenant compte des effets sur l'environnement et en fonction du bien-être des animaux. "Vache à lait" est son second ouvrage. Depuis, elle est souvent invitée à parler d’éthique alimentaire devant des groupes de toutes sortes et elle travaille sur de nouveaux projets d’écriture.

Pour en savoir plus

- Le site de l'auteur
- Son blog : Penser avant d’ouvrir la bouche
- Le site des Editions Stanké
- Je mange avec ma tête, d'Elise Desaulniers
- Lait de vache : Blancheur trompeuse, d'Anne Laroche-Walter
- Lait, mensonges et propagande, de Thierry Souccar
- Le lait pas si blanc, de Chantal et Lionel Clergeaud
- Vivons sans lait pour vivre mieux, de Natacha Duhaut et Béatrice Thibault
- Le Rapport Campbell, de Colin et Thomas Campbell

Pourquoi j’ai écrit sur le lait ?
par Elise Desaulniers

On marchait sur le boulevard St-Laurent, Emilie et moi. C’était l’automne. Le soleil nous chauffait encore le visage et j’avais détaché mon manteau, comme pour attraper chacune des dernières molécules d’été avant de plonger dans l’hiver. Depuis quelques mois, j’avais découvert les questions d’éthique alimentaires. J’étais devenue végétarienne et les boîtes Amazon s’accumulaient dans mon salon : je lisais tout ce que je pouvais trouver sur le sujet. Emilie aussi était végétarienne. Et même végétalienne. Chez elle, pas de longues lectures. Simplement l’intuition que la souffrance occasionnée aux animaux est injustifiable. Par la force des choses, j’étais devenue l’encyclopédie d’Emilie. Et nos marches sur St-Laurent étaient une façon de lui filer mes connaissances en profitant de ses conseils de végé avertie lorsqu’on rentrait dans une épicerie.

Une question d’Emilie, toute banale, allait ébranler un grand pan de mes convictions : "Paraît que les vaches, elles ne produisent pas naturellement du lait. Elles le font parce qu’on les force à le faire. Tu es au courant ?" A vrai dire, je n’en avais aucune idée. Soit que je n’avais rien lu sur la question, soit que j’avais écarté de mes lectures tout ce qui touchait le lait, un sujet qui me semblait bien secondaire par rapport au traitement des poules et des cochons. On a commencé à en discuter et il fallait bien se rendre à l’évidence : pourquoi les vaches seraient-elles différentes des autres mammifères ? Pour donner du lait, il fallait qu’elles donnent des veaux. Et que faisait-on des vaches vieillissantes ? De la viande ? On se questionnait. En même temps que le soleil tombait, mon petit monde de végétarienne s’effondrait. Le lait et la viande étaient-ils vraiment différents ?

Une vache sacrée

J’ai poursuivi mes lectures. J’ai constaté assez rapidement que, du point de vue de l’éthique animale et environnementale, troquer la viande pour du fromage ne faisait pas vraiment de sens. J’ai aussi vite compris que les belles pubs du lait n’étaient… que des pubs. Au même titre que les pubs de char qui font tout pour nous convaincre d’adopter la traction intégrale, les pubs de lait nous le présentent comme un aliment essentiel. Or, les trois quart de l’humanité n’en boivent pas (ils n’ont pas l’enzyme nécessaire à sa bonne digestion) et ils ne s’en portent pas plus mal.

Ce sont ces mythes, les fausses croyances qu’on entretient par rapport au lait que j’ai voulu explorer dans mon dernier livre "Vache à lait". Dans toutes les entrevues que j’ai données à ce sujet, on m’a dit que je m’attaquais à une vache sacrée. Peut-être bien, mais à quoi bon écrire si ce n’est pas pour bousculer les idées reçues. Et pourquoi les produits laitiers seraient-ils plus sacrés que les choux ou les pommes de terre ?

"Vache à lait" n’est pas un manuel de propagande anti-lait. Où serait l’intérêt de répondre à la propagande par de la propagande ? Je n’ai personnellement rien à gagner à ce que les gens consomment moins de lait. Dans mon livre, j’ai plutôt essayé d’offrir une contre-histoire, de montrer l’envers des mythes véhiculés par l’industrie. Non, le lait n’est pas poison. Mais il n’est pas non plus l’aliment miracle qu’on nous vend. Selon de nombreuses études, sa consommation serait liée à un nombre étonnant de problèmes de santé. Par ailleurs, et malgré les images réconfortantes qui ornent les cartons, la production de lait ne se fait pas sans souffrance : la plupart des vaches passent leur vie attachées sans voir la lumière du soleil et elles sont séparées de leurs veaux à la naissance. Ensuite, après quatre ou cinq ans de service, elles finissent toutes en viande à burger. Quant à l’industrie laitière canadienne, elle émet annuellement plus de CO2 que l’ensemble de l’industrie aérienne ou minière. Voilà beaucoup de conséquences indésirables pour un aliment qui n’est pas essentiel.

Ecrire un tel livre aurait été un peu vain si je m’étais contentée d’aligner les problèmes sans proposer de solution. C’est pourquoi, à la fin du livre, j’ai demandé à une diététiste de m’aider à faire la liste des alternatives aux produits laitiers. J’espère que le lecteur prendra plaisir à les découvrir. A son rythme. Comme lorsqu’on discute avec une amie en se baladant sur St-Laurent.

Quelques extraits

"Pour qu’une vache donne du lait, cela nécessite au préalable la naissance d’un veau. La gestation dure 9 mois et à l’état naturel, une vache allaite son petit de 6 à 9 mois avant de retomber enceinte. Mais de nos jours, les vaches laitières continuent de produire du lait alors qu’elles sont en gestation. En fait, les vaches “modernes” sont en lactation 305 jours par année, soit durant à peu près toute leur grossesse. 80% du lait produit provient de vaches enceintes. Voilà pourquoi il contient une importante concentration d’hormones de grossesse : les oestrogènes et la progestérone" p.53-54

La présence du lait dans les écoles nous semble normale : on a grandi avec elle. Mais quand on y regarde de plus près, il faut se rendre à l’évidence : on est plus au début du siècle dernier alors qu’il fallait engraisser les enfants avec ce qu’on avait sous la main. Or, bien que nos besoins et connaissances ont évolué, les pratiques des producteurs sont restées les mêmes. (…) Pire : on promeut le lait au chocolat [qui contient autant de sucre que les boissons gazeuses]. Il faut vraiment croire aux propriétés miraculeuses du lait pour consommer un aliment qui est une source aussi importante de sucre. p.87-88

Maintenant qu’on sait que le lait n’est pas la meilleure source de calcium, il ne reste plus que l’appel à l’habitude, aux émotions et les images léchées pour nous convaincre de boire du lait. p.93

Après tout, la plupart des gens sont d’accord pour dire que le sang ou les organes humains ne devraient pas pouvoir être vendus ni achetés, car ce ne sont pas des marchandises. Je ne sais pas si le lait devrait se classer dans cette catégorie. Mais je sais que faire commerce à partir d’une exploitation massive d’êtres sensibles, conscients et non consentants, ne pourra jamais être une industrie comme les autres. p.142

Laits végétaux et lait de vache


Le lait, poison ou potion ?


Les dangers du lait



12 juin 2013

Tous végétariens demain..., de Fabiana de Oliveira

Tous végétariens demain...
Libérons-nous, libérons-les...
de Fabiana de Oliveira
avec la collaboration de Lucy et Sofy
préface de Jacqueline Bousquet

Livre en ligne

Chacun d'entre nous est différent mais... chacun d'entre nous désire être plus généreux, plus intelligent et surtout plus heureux ! Il y a plusieurs chemins pour y arriver, je ne prétends pas tous les connaître, je vous propose simplement de suivre celui que j'ai trouvé.

Ce chemin est facile, il n'y a pas d'exercices rigoureux à pratiquer, il y a juste à faire la prise de conscience de l'interrelation avec tout ce qui existe. Nous savons que le corps et l'esprit d'un être humain sont reliés entre eux, et la science, la vraie, le reconnaît maintenant. D'autre part, lorsque l'on a commencé le chemin, on arrive très vite à comprendre que le respect de soi passe par celui de la vie, donc de la planète donc... de ses habitants, quels qu'ils soient !

Alors, en route pour un peu de lecture, au bout du chemin vous attendent si vous le désirez : une plus grande joie de vivre, une meilleure santé et un grand acte de générosité.

De toutes façons, vous êtes mal nourris. Trop de gras, trop de protéines, trop de produits chimiques... Alors comme vous ne pouvez pas tellement faire pire, essayez mieux ! C'est plus simple !

Tous végétariens demain..., Fabiana de Oliveira, Préface de Jacqueline Bousquet, Editions Ibis Rouge, février 2002, 208 pages

Au sommaire

- A propos
- Préface de Jacqueline Bousquet
- Avertissement
- Bonjour cher lecteur, chère lectrice
- Oui, la viande c'est de la force,
mais c'est la vôtre que vous consommez en étant carnivore, vous êtes "auto-phage"
- Alors, en redécouvrant les saveurs des fruits et légumes
- Colomba, 12 ans et sa maman
- Retour en 2001, avec quelques chiffres
- Une histoire de fous
- Il est temps que vous sachiez
- Que vous apporte la viande ?
- Pourquoi vous pensiez "aimer" la "viande" ?
- Maman les p'tits bateaux
- Que vous apporte le "poisson" ?
- Quelques chiffres à méditer
- La vérité au sujet du "processus de transformation" des mammifères en viande
- Et si je décidais d'évoluer ?
- Il avait aussi du coeur
- Pourquoi devenir végétarien ?
- Ce que coûte le fait de ne pas être végétarien
- J'aime la vie = 0% OGM
- Il n'y a pas de nourriture possible sans semences !
- Communiqué de Terre de Semences
- Perceval et son père Saturnin
- Au sujet de ce que nous nommons agriculture
- Les goûts qui tuent
- Problèmes psychologiques
- Que nous apporte le végétarisme ?
- C'est facile !
- La semaine magique, ou comment apprécier un nouvel état d'être
- Voici les 3 idées-menus
- Bienvenue chez les végétariens
- Témoignages de Lionel et Marie Riesler (Alliance végétarienne française)
- Que mange un carnivore ?
- Le dîner en ville
- Vous avez dit progrès ?
- Eau - Acqua - Agua - Wasser - Water
- Conclusion
- Liste à la Prévert et quelques mots
- De ci de là, pour en savoir plus
- Bibliographie
- Annexes

Le livre en ligne
Source
(Un document initialement mis en ligne en 2008 par l'auteur elle-même.)

- Quatrième de couverture
- p1-p7 : Couverture et sommaire
- p9-p25
- p26-p41
- p42-p55
- p56-p63
- p64-p85
- p86-p96
- p97-p108
- p109-p120
- p121-p132
- p133-p141
- p142-p149
- p150-p155
- p156-p180
- p181-p191
- p192-p197
- p198-p207

Quelques extraits de la préface de Jacqueline Bousquet, biologiste

Enfin, voici un livre qui ne nous invite pas à changer notre alimentation uniquement pour des raisons purement égoïstes, sous le prétexte que cela est mauvais pour nous. Il annonce d'emblée la couleur : les animaux sont des êtres vivants sensibles et ne sont pas là pour nous servir de nourriture.
L'humain, victime de son anthropomorphisme, n'a respecté ni la nature ni les autres occupants de la terre ; nous en voyons aujourd'hui le résultat !
"L'homme n'ira droit que lorsqu'il aura tout essayé pour aller de travers". Ce livre nous invite à un retournement salutaire pour sortir de l'impasse. En effet, il ne suffit pas de donner 100 francs (15€) pour se donner bonne conscience en aidant ceux qui ont faim ou pour déléguer à des associations écologiques le soin de sauver la terre. Non, ce livre nous indique comment procéder pour nous impliquer nous-mêmes dans des actions efficaces, en renonçant à des pratiques d'égoïsme et d'irresponsabilité.
Végétarienne depuis 30 ans, parce qu'ayant pris conscience de mon "humanité", j'ai réalisé que mes aspirations à devenir un être spirituel (science de l'esprit) étaient contrariées par la qualité de la nourriture que j'absorbais et - surtout - que mon amour et mon respect pour le monde animal m'interdisaient de les aimer en tant que nourriture ! En effet nous aimons nos proches, nos animaux familiers et en même temps nous aimons la viande d'autres animaux qui, eux, n'ont pas droit à notre amour. Et certains prétendent ne pas pouvoir s'en passer ! Il est intéressant de noter que nous employons dans les deux cas le mot amour. Or, aimer, c'est faire sien. ../..
Lorsque nous mangeons, nous broyons des formes pour en extraire l'information qu'elles contiennent. C'est ainsi que l'on devient ce que l'on mange ! ../..
Nous nous animalisons au niveau de nos pensées et de nos actes, puisque nous intégrons le vécu de l'animal ou de la plante grâce à d'autres lois de la physique (hologramme, théorème de Bell, Boostrap). Nous nous interdisons le changement de conscience qui devrait nous permettre d'être "rois dans notre royaume".
Ce qui arrive aux animaux arrive très vite aux hommes. Notre barbarie est à l'origine de la maladie de la vache folle et, plus tard, de la fièvre aphteuse qui malgré ce qu'on voudrait nous laisser croire, se soigne très facilement et tue rarement.../..
Qu'en est-il des prétendues carences que la médecine brandit à tout bout de champ pour nous empêcher de quitter la condition animale, en renonçant aux cadavres ? Cette approche réductionniste ne semble pas tenir compte des travaux du nobélisable Louis Kervran, qui a démontré le pouvoir de transmutation du vivant.
Il faut ajouter que la qualité de nos pensées dépend de la qualité de notre sang et que celle-ci dépend de notre alimentation. Comment, dans ce cas, avoir des pensées d'amour, de tolérance, de confiance et de respect ? Comment résister au stress, à la peur, à la haine, à la souffrance dont nous nous nourrissons au fil des jours ? ../..
Les "informations" en provenance des animaux martyrs dits "de boucherie" sont, bien évidemment, ingérables pour des personnes souhaitant évoluer vers des plans de conscience plus élevés car elles induisent violence, agressivité, manque d'amour et de reconnaissance, etc.
La lecture de ce livre vous informera de la qualité de ce que nous nommons aliments, autrement dit ces substances que nous sommes obligés d'utiliser pour échapper à l'entropie qui nous entraîne irrésistiblement vers la maladie et la mort, puisque nous ne sommes pas encore capables de nous nourrir de lumière comme les végétaux. ../..
Merci à Lucy et Sofy d'avoir apporté ce témoignage et ces informations, que je vous invite à lire et même à relire. Lisez attentivement en particulier le témoignage poignant de cette vétérinaire stagiaire dans un abattoir.
Tout consommateur de viande, devrait être obligé d'en visiter un, mais aussi les élevages où sont incarcérés les animaux destinés à la consommation ainsi que les usines d'aliments. L'irresponsabilité permet de croire que les atrocités commises dans ces lieux ne nous concernent pas. Notons que les "tueurs" des abattoirs - connus pour leur insensibilité - sont privés de droit de jury de justice. A quand l'application de cette règle au consommateur qui crée la demande et doit donc partager ces mêmes responsabilités ?
"Père pardonne-leur, car ils ne savent ce qu'ils font". Après la lecture de ce livre, n'espérons pas le pardon : nous saurons tous.

Le mot de l'auteur
(Le chapitre : Avertissement)

Permettez-moi de vous prévenir, ce livre n'est pas un livre de poésie, sachant que la télévision a émoussé votre sensibilité, je me permets de vous secouer (parfois un peu fort), j'essaie de vous réveiller du cauchemar dans lequel vous vivez, de vous aider à prendre conscience que nous sommes nombreux à vivre autrement et autre chose, qu'il ne tient qu'à vous de nous rejoindre, éteignez les machines à bruit et partageons ce plaidoyer pendant quelques heures.
Vous savez que la pollution, l'érosion, la désertification, le réchauffement de la planète, la perte de la couche d'ozone, la destruction forestière, les ondes diverses et multiples, les déchets nucléaires..., sont en train de démolir notre planète, notre maison !
Nous nous dirigeons tout droit vers la catastrophe !
Si vous acceptez de dépenser bêtement votre argent pour vous empoisonner, chaque jour.
Si vous croyez que les scandales alimentaires sont des fatalités sans alternatives.
Si vous acceptez d'être malade quel que soit votre âge et pris en charge par une mafia pharmaceutique qui vous fait avaler des produits chimiques qu'elle lance à grand renfort de marketing sans s'inquiéter des effets secondaires, ni de ce qu'ils vous feront à long terme.
Si vous êtes résignés à mourir dans d'affreuses douleurs ou à passer les derniers mois (années) de votre vie drogués à la morphine.
Si vous acceptez de voir vos enfants malades et souffrants.
Si cela ne vous dérange pas de ne pas avoir de petits-enfants.
Si vous acceptez cela et ne voulez pas ouvrir les yeux et vous réveiller, eh bien, ce livre n'est pas pour vous, fermez-le, rendormez-vous, regardez la télé, tout va bien en Enfer, avalez les mensonges que l'on vous sert chaque soir à la grande messe de l'INFO (Indigeste Nourriture de la Folie Ordinaire).

En revanche, si vous pensez que le cauchemar peut s'arrêter,
si vous voulez améliorer votre vie et votre futur,
si au fond de vous une petite voix vous dit qu'autre chose existe,
alors lisez ce livre, il a un message d'espoir pour vous.

10 juin 2013

Ces animaux qui ont marqué la France, de Pascal Assemat

Ces animaux qui ont marqué la France
de Pascal Assemat

Pour la première fois, un livre se lance sur la piste d’animaux qui ont joué un rôle original ou capital dans l’histoire de notre pays.

Quel est ce poisson monstrueux, rarissime, qui a provoqué un grave incident diplomatique entre la France et l’Afrique du Sud ? Pourquoi ces chats sont-ils indispensables à ce ministre pour conduire les affaires de l’hexagone ? Quels sont ces oiseaux malicieux qui ont fait croire à un coup d’Etat en plein coeur du palais de l’Elysée ?

Ecrites avec suspense, ces histoires sont peu connues du grand public, car l’auteur est allé dépoussiérer les archives, percer des secrets... Il nous raconte le dressage d’hirondelles de guerre par un scientifique de Roubaix, le combat héroïque d’ours des Pyrénées contre la maréchaussée, l’épopée fabuleuse du chien Barry ou la triste fin du rhinocéros de Louis XV au cours de la Révolution française...

65 récits palpitants sont à découvrir dans cet ouvrage. Ils nous emportent avec délice sur le dos de compagnons attachants, d’animaux extraordinaires.

Ces animaux qui ont marqué la France, Pascal Assemat, Editions Le Papillon Rouge, mai 2012, 288 pages, avec des photos et dessins

A propos de l'auteur

Ingénieur écologue, Pascal Assemat a dirigé pendant près de vingt ans un laboratoire de protection des plantes. Il a ensuite géré pendant quelques années un musée de plein air lié au patrimoine culturel et à l'environnement dans le sud de la France. Passionné entre autres par la faune sauvage de l'Afrique australe, il publie là son premier livre.

Pour en savoir plus

- Des avis de lecteurs
- Le site des Editions Le Papillon Rouge
- Les animaux de l'Histoire, de Valérie de Lore
- Les animaux qui ont une histoire, de Michel de Decker
- Truffes royales, de Katharine MacDonogh
- Histoires insolites des animaux de Paris, de Rodolphe Trouilleux
- Animalement vôtre, de Chantal Knecht
- Les animaux devant les tribunaux dans l'Histoire, de Charly Guilmard et Philippe Typhagne

Un extrait du sommaire

- Le monstre des Comores (en France, découverte rocambolesque du coelacanthe, animal disparu depuis 60 millions d’années !)

- Coup d’état à l’Elysée ! (une brigade de chasseurs tirant sur des corneilles à l’Elysée et qui a fait croire à une attaque du Palais)

- Hans et Parkie étaient amoureux… (un couple d’éléphants qui devinrent célèbres au Jardin des Plantes pour leur connaissance de la musique)

- Pigeon vole ! (le pigeon qui sauva le Fort de Vaux pendant la bataille de Verdun)

- Les petits pionniers de l’aviation française (premiers animaux envoyés dans les airs, en montgolfière, avion, fusée…)

- Les araignées mélomanes (araignées compagnes de prisonniers célèbres)

- Masco et le petit Savoyard (un ours qui sauva de nombreux enfants)

- Les ratons-laveurs de l’OTAN (ratons-laveurs amenés par des soldats d’une base américaine)

- Les chats qui conseillaient le ministre (Richelieu parlait à ses félins pour conduire les affaires de la France)

- Chiquita et Joséphine (guépard célèbre à l’époque de Joséphine Baker)

- La mouette du commandant (le naufrage du fameux commandant Charcot en Antarctique)

- Zou, le chien savant (un fox-terrier, gloire nationale de l’entre-deux-guerres, qui arrivait à calculer)

- Le rhinocéros de Louis XV (pachyderme au destin incroyable)

- Moustache et les grenadiers (un chien-soldat qui fit gagner des batailles)

- Marie-Louise et son perroquet de pacotille (un perroquet pour sceller la fin de la guerre...)

- Des ours des Pyrénées contre la maréchaussée ! (combats d’ours dressés contre les gendarmes)

- On l’appellera Rintintin (le chien du célèbre film recueilli par des soldats américains en Lorraine)

- Etc, etc…

L'avis d'un lecteur

Voici un livre un peu particulier, qui sort des sentiers battus, dans un genre que nous n’avons pas l’habitude d’évoquer dans nos colonnes. Régulièrement, je fais le tour de mes éditeurs préférés pour repérer les bonnes nouveautés (et le cas échéant demander un exemplaire gratuit - ce n’est pas un secret). Pour la petite histoire, j’avais vu sur le site des Agents littéraires le titre "Ces animaux qui ont marqué la science". J’étais intrigué, inquiet même. Je pensais qu’allait être évoquée l’utilisation dite "scientifique" des animaux… Et ses soit-disant nécessités et bienfaits. Cette barbarie innommable. Je me préparais déjà à rédiger un brûlot sur le sujet. Je m’égare un peu, mais à quoi bon créer un blog personnel si c’est pour ne rien dire… de personnel.

Heureusement, il y avait une faute, et le véritable titre est bien "Ces animaux qui ont marqué la France" ! Voici donc un bon bouquin bien présenté, richement illustré de belles photos et dessins. Il s’agit de 65 histoires liées aux animaux. Ces récits traversent les époques, du Moyen-Age au dernier siècle, tout en gardant une couleur locale. L’auteur a été rechercher on ne sait où ces faits divers, mais néanmoins truculents et révélateurs des relations parfois ambiguës entre l’animal resté sauvage et l’autre animal, celui qui se croit évolué.

Longtemps la pile Wonder, celle qui ne s’use que si l’on s’en sert (on aurait dû en garder une dans un tiroir pour vérifier) arborait le dessin d’une fière lionne. Ce n’est pas anodin… Cette lionne est un fauve échappé du cirque Brunet en 1935. Un homme attaqué par le fauve doit son salut à une lampe de poche qu’il a braquée vers l’animal, provoquant sa fuite…

On découvre aussi l’histoire des chats de Chateaubriand… Il hérite du chat préféré du pape Léon XII. On apprend que celui-ci adorait les félins, et recevait avec un minet emmitouflé dans sa mitre…

Au XIIième siècle, l’évêque de Laon doit rendre une sentence exemplaire. Les accusés sont des chenilles et des mulots, coupables d’avoir causé des dégâts aux cultures. Un avocat est désigné pour défendre les animaux. Ils seront cependant condamnés à payer des redevances et des dîmes ! Les procès contre les animaux étaient courants à cette époque.

Nous apprenons un tas de choses, amusantes ou édifiantes… Comment des éléphants ont été utilisés pour labourer les champs en 14-18, comment une araignée a été apprivoisée par un prisonnier, l’introduction des chiens dans la brigade fluviale pour sauver des noyés, les relations affectueuses de certaines personnalités avec leurs animaux, et bien d’autres anecdotes, tantôt gaies, tantôt un peu tristes, mais toujours pleines de sens…

L’auteur fait vivre ces historiettes avec brio et naturel… Le ton est agréable, débonnaire, avec un petit parfum de terroir. Un livre pour tout public.

Truffes royales, de Katharine MacDonogh

Truffes royales
Histoire des animaux de cour
de Katharine MacDonogh

Jamais encore n’avait été publiée une véritable histoire des animaux de cour, surtout des chiens, bien qu’abondent témoignages, anecdotes et oeuvres d’art mêlant princes et bêtes. Ces compagnons à truffe se sont toujours révélés les plus fidèles des sujets pour leurs maîtres couronnés. Ils furent en outre des substituts de parents, d’enfants ou d’amis dans des familles royales où les émotions intimes trouvaient difficilement à s’exprimer entre humains.

Ainsi a-t-on vu Elisabeth II plus affectueuse avec ses corgis qu’avec ses fils. Plus loin dans le passé, la légende raconte que Thisbée, chienne de Marie-Antoinette, se serait suicidée après l’exécution de la reine. Dans un genre plus comique, on se souvient des lettres de Madame Palatine, belle-soeur de Louis XIV, sur les nombreux épagneuls ayant élu son lit pour territoire au point d’y mettre bas.

Il n’y avait qu’une Anglaise pour pouvoir raconter avec autant de précision que de truculence les épisodes de ce drôle de "règne" animal qui compte certes beaucoup d’exemples outre-Manche, mais aussi partout en Europe, et jusqu’à la cour de Chine.

Truffes royales, Katharine MacDonogh, Traduit de l'anglais par Danièle Momont, Editions Payot, janvier 2008, 352 pages, avec des photos au centre

A propos de l'auteur

L’historienne Katharine MacDonogh a longtemps vécu à Paris. Elle travaille désormais sur le séjour de Napoléon dans l’île d’Elbe, ce même Napoléon qui n’avait jamais pu supporter les carlins de Joséphine.

Au sommaire

- Dans le coeur des rois
- Préférences royales
- Tout pour leur bien-être
- Protecteurs et bourreaux
- L'origine des espèces

Pour en savoir plus

- Le site des Editions Payot
- Les animaux de l'Histoire, de Valérie de Lore
- Les animaux qui ont une histoire, de Michel de Decker
- Histoires insolites des animaux de Paris, de Rodolphe Trouilleux

La couverture de l'édition 2011, en format poche


Deux extraits du livre

Dans le coeur des rois

C'est dans les cours royales qu'on s'est d'abord entiché d'animaux de compagnie. Rehaussant l'éclat des maisons princières, ils témoignent à la Renaissance de l'ostentation de leurs maîtres ; ce sont alors de véritables articles de luxe. Mais l'on admet communément que les charmantes petites bêtes jouent surtout un rôle d'exutoire affectif. L'animal domestique devient le plus loyal des sujets, incapable de trahison et nourrissant envers son souverain des sentiments désintéressés. Lui seul est en communication permanente avec le roi.
Dans Le Livre de San Michèle, le médecin et écrivain suédois Axel Munthe explique : "Le chien ne peut pas dissimuler, ne peut pas tromper, ne peut pas mentir, parce qu'il ne peut pas parler. Le chien est un saint. [...] Un chien accepte joyeusement la supériorité de son maître [...]. Il regarde son maître comme son roi, presque son Dieu. [...] Son instinct lui dit lorsqu'il est indésirable ; il reste des heures couché tranquillement pendant que son roi travaille dur, comme travaillent souvent les rois, ou du moins comme ils devraient travailler. Mais lorsque son roi est triste et préoccupé, il sait que son heure est arrivée et il vient en rampant poser la tête sur son genou. - Ne te tourmente pas ! Tant pis s'ils t'abandonnent tous, je suis ici pour remplacer tous tes amis et me battre contre tous tes ennemis."
Dès leur plus jeune âge, les monarques vivent pour la plupart auprès d'animaux avec lesquels ils tissent, au cours de leur enfance privilégiée mais solitaire, des liens indéfectibles. Ces compagnons contribuent à atténuer les tensions inhérentes à la charge royale ainsi qu'à combler le néant qui ronge le coeur de la monarchie. Leur présence est un rempart contre l'ennui et la facticité de la vie de cour, régie par l'étiquette et le protocole. Les souverains, espèce à part entière, vivent parfois dans une telle symbiose avec leurs bêtes que la frontière entre l'humain et l'animal tend à s'estomper. Pour les femmes en particulier, le chien ou le chat fait souvent office d'enfant de substitution, jouissant à ce titre d'une tendresse maternelle qu'elles refusent à leur propre progéniture. L'animal n'est pas simplement humanisé ; il s'avère supérieur à l'homme.

Les enfants

Les enfants royaux côtoient des animaux dès leur naissance ; à tel point que la future reine Victoria manque voir le jour au milieu d'une horde de chiens de manchon lorsque, en 1819, la duchesse de Kent, alors enceinte de huit mois, arrive en Angleterre à bord d'une berline de voyage grouillant de petits toutous. Puisque les souverains tiennent tant à leurs bêtes, ils y accoutument natu­rellement leurs héritiers. Mais c'est aussi d'éducation qu'il s'agit : les princes doivent apprendre à chasser afin de se préparer à faire la guerre, triompher de leurs peurs, endurcir leur coeur aux accidents comme aux dangers qui ne tarderont pas à les menacer, et c'est en général à califourchon sur un chien qu'ils prennent leurs premières leçons d'équitation. Vers quatre ans, ils passent au poney. Les futurs rois se trouvent en outre séparés, par la force des choses, de la plupart des enfants de leur âge et on les dissuade de se lier trop intimement avec les rares bambins qu'ils côtoient. Quant à la négligence de leurs parents, elle ne fait qu'accentuer ce vide émotionnel. Evoquant son enfance, le duc de Windsor - ex-Edouard VIII ayant abdiqué en 1936 - remarque que "les rois et les reines ne sont pères et mères qu'en deuxième lieu". Il est fréquent qu'une telle carence affective se traduise par des troubles psychosomatiques dont seuls les animaux familiers ne font aucun cas.

La note de lecture d'Audrey Millet

Paru en 2008 aux Editions Payot et Rivages, l’ouvrage de Katharine MacDonogh est aujourd’hui disponible en livre de poche. L’historienne anglaise nous propose un petit livre original et amusant.

Dans un premier chapitre l’auteure insiste sur la place des animaux de compagnie, en particulier des chiens, au sein des cours royales. Articles de luxe, ils reflètent l’ostentation des maîtres mais Katharine MacDonogh souligne également le rôle d’exutoire affectif de l’animal. Sujets loyaux, incapables de trahison et aux sentiments désintéressés, les compagnons à truffes entourent les souverains dès leur plus jeune âge. L’affection à leur progéniture rompue par le métier de reine est transférée sur l’animal humanisé. Chien goûteur, chat mangeur de souris, caniche teneur de traîne à Versailles, ami de l’exil ou encore remplaçant du mari désintéressé : il occupe une fonction utilitaire. C’est jusqu’au dernier souffle qu’il accompagne son maître comme l’illustre la demande de Jean-Galéas Sforza, sur son lit de mort, d’avoir ses lévriers à son chevet. Ajoutons que certains animaux bénéficient des "Préférences royales" (Chapitre 2). Alors qu’au XVIe siècle le nombre de races est relativement limité et les animaux choisis pour leur fonction plutôt que pour leurs caractéristiques physiques, une hiérarchie des genres se met peu à peu en place : chien de chasse, chien de salon…

Lorsqu’on aime, on ne compte pas ! Nous le savons, un chien peut aujourd’hui posséder sa propre garde-robe. Pourtant, l’activité n’est pas nouvelle. En effet, les peintures et les tapisseries de la Renaissance portent les stigmates des modes canines : harnais ornés de joyaux et colliers de velours, de cuir, de soie des épagneuls mettent en scène les cadeaux somptueux des maîtres. Toujours au XVIe siècle s’affirme la mode du manteau d’apparat mais les noeuds, les pendants d’oreilles et autres accessoires derniers cris ne sont pas en reste. Evidemment, les soins et le toilettage, les coussins et les niches de luxe apportent la touche finale à cette culture des apparences canines. Pour un compagnon aussi important, il est également nécessaire de concocter un menu fastueux. C’est pourquoi il n’est pas rare qu’un chien mange à la table de son maître une viande rôtie et une brioche accompagnée de lait. Bichonner son animal est une aussi une manière de se soigner. Il est le miroir de son propriétaire et de sa noblesse.

Les gens de cour, et plus particulièrement les souverains, sont donc les premiers défenseurs de la cause animale (Chapitre 4). En effet, ils sont à l’origine des premiers mouvements de lutte contre les mauvais traitements qui leur sont infligés. Si à la fin du XVIIIe siècle, la distinction entre médecin et vétérinaire reste particulièrement floue, les apothicaires délivrent des remèdes identiques aux animaux et aux hommes. Une attention particulière est d’ailleurs portée à la mise bas à une époque où la mortalité infantile est élevée. Toutefois, les animaux sont aussi les victimes des détracteurs de leurs maîtres. Lors de la première vague d’émigration de la Révolution Française, abandonnés, ils sont brulés en place de Grève. Tuer le chien, c’est tuer le maître et ce qu’il représente.

Dans un cinquième et dernier chapitre, Katharine MacDonogh explique l’importance des échanges de cadeaux entre cours permettant ainsi de tisser des liens commerciaux, diplomatiques et familiaux. Cadeaux courants lors des fiançailles, les chiens et les chats établissent une relation sentimentale entre les protagonistes qui, bien souvent, ne se connaissent pas. Un commerce et des élevages naissent alors pour assouvir ce besoin d’affection et d’ostentation.

Entre l’édition de 2008 et celle de 2011, l’ouvrage a perdu une partie de son titre : Truffes royales. Il aurait été souhaitable de le garder afin de ne pas induire en erreur un lecteur qui pouvait espérer croiser des perroquets ou autres animaux exotiques. Les sociétés occidentales considèrent comme acquise la compagnie des animaux. Pourtant, c’est après plusieurs siècles que le chien trouve sa place dans nos maisons. Il est regrettable que cet ouvrage n’évoque pas des acteurs plus communs que la reine Victoria ou Louis XIV. Placer l’animal dans une histoire de la production, de la circulation, des échanges, de la consommation et saisir les rapports entre les usages et les représentations aurait été préférable. Toutefois, Histoire des animaux de cour peut amuser le lecteur et lui fournira quelques informations sur un volet de la culture matérielle et des apparences malgré un ensemble très inégal.

09 juin 2013

Animaux 1989, d'Allain Bougrain-Dubourg et Brigitte Bulard-Cordeau

Animaux 1989
d'Allain Bougrain-Dubourg
et Brigitte Bulard-Cordeau

Un livre d'actualités et d'informations diverses pour tout savoir sur les animaux dans notre société.

Animaux 1989, c'est le livre indispensable dont je rêvais depuis des années. Avec Brigitte Bulard-Cordeau, nous avons voulu en faire le livre de référence de tous les passionnés. Nous vous présentons, réunie en un seul volume, toute l'information existante. Voici l'animal dans le monde entier et dans tous ses états : société, économie, recherche, législation, loisirs, culture, sports... Ce livre vous fera aussi voyager au pays de l'insolite et du rêve. Avec Animaux 1989, j'espère que les animaux, au quotidien, n'auront plus de secret pour vous et que vous revivrez avec moi les moments les plus forts et les plus touchants de leur histoire.

Allain Bougrain-Dubourg

Animaux 1989, Allain Bougrain-Dubourg, Brigitte Bulard-Cordeau, Editions Compagnie 12, janvier 1988, 220 pages, nombreuses illustrations

A propos de l'auteur

Engagé depuis plus de 30 ans dans la préservation de la biodiversité, Allain Bougrain Dubourg a sensibilisé le grand public à travers ses nombreuses émissions de télévision ou de radio, ses ouvrages, ses conférences et ses actions de terrain. Président de la LPO - la Ligue pour la Protection des Oiseaux, il a réalisé la série "Les héros de la biodiversité" diffusée sur France Télévisions. Il anime, avec la philosophe Elisabeth de Fontenay, l'émission de radio "Vivre avec les bêtes" sur France Inter.

Au sommaire

L'insolite
- Des animaux et des hommes
- Les aventuriers
- Records
- Performances
L'animal dans la société
- Urbanimalisation
- Vaccination
- Tatouage
- Animaux d'utilité
- Animaux thérapeutes
L'animal et la culture
- Peintres animaliers et animaux peintres
- Au cinéma
- Dans la littérature, la chanson
- A la télévision
- Dans la publicité, la presse
- De la maternelle à l'université
Sports et loisirs
- La passion du cheval
- Les chiens et le sport
- Animaux et sports
Vie économique
- Démographie
- Marchés porteurs
- Commerce
- L'emploi
La protection animale
- La législation
- Les associations
- Espèces menacées
- Programmes d'action
- Parcs et réserves
La santé animale
- Médecine préventive
- Médication
- Méthodes
- Chirurgie
- Médecines douces
- Psychologie
- Animaux remèdes
- Vétérinaires
La recherche
- Nouvelles races
- Biotechnologie
- Expérimentation
- Interaction homme-animal
- Ethologie
- Bionique
- Découvertes
Innovations
- Mieux-vivre
- En forme
- Séduction
- A la mode
- Régimes
- Equipement
- Techniques de pointe
- Insémination artificielle et transfert d'embryon
Les métiers
- De l'aide-soignante vétérinaire au vétérinaire
- Berger
- Apicultueur
- Eleveur
- Lad-jockey
- Maréchal-ferrant
- Officier des haras
- Toiletteur
Vie pratique
- Répertoire
- Liste d'organismes

Pour en savoir plus

- Le site de la LPO, la Ligue pour la Protection des Oiseaux
- De nombreux autres livres d'Allain Bougrain Dubourg

Un aperçu du livre



L'animal sauvage à la télévision, de Zelda Crottaz

L'animal sauvage à la télévision
Naissance et évolution d'une catégorie
de Zelda Crottaz

Ce livre montre comment, à partir du milieu des années cinquante et durant une trentaine d'années, les documentaires animaliers de Frédéric Rossif ont permis au public français de découvrir des espèces animales jusque-là méconnues. Rassemblant des images d'archives provenant du monde entier et parfois des séquences propres filmées, des émissions comme La vie des animaux ou Splendeur sauvage ont façonné un regard sur la vie animale, en racontant une histoire dont l'orientation n'a cessé de changer au fur et à mesure que les hommes redéfinissaient le sens de leur pouvoir et de leurs responsabilités à l'égard du vivant : le loup est ainsi passé du statut d'animal nuisible à celui d'espèce à protéger ; les singes, d'animaux à dresser à des êtres pris dans leurs propres collectifs, singularisés, dotés d'autonomie et dignes de sollicitude. Grâce à la technique du montage d'archives, ce sont parfois les mêmes images qui se sont trouvées ainsi réinterprétées à quelques années d'intervalle. En choisissant de manière très originale d'appréhender l'animal sauvage à travers les relations que l'homme entretient avec lui, l'ouvrage échappe à une analyse en terme de représentations sociales. Il révèle ainsi le caractère fluctuant de la catégorie-même des animaux sauvages et invite à réfléchir sur la frontière, mobile et perpétuellement en travail, qui les séparent, non seulement des autres bêtes mais aussi des êtres humains.

L'animal sauvage à la télévision, Naissance et évolution d'une catégorie, Zelda Crottaz, Editions INA, juin 2012, 112 pages

A propos de l'auteur

Zelda Crottaz est titulaire d'un master de Sociologie de l'Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales.

Au sommaire

L'animal sauvage à la télévision
- Une ethnographie du film animalier
- De la question des catégories d'animaux à celles des relations à l'animal
L'évolution des émissions au fil du temps
- Qu'est-ce qu'un animal "sauvage" ?
- Modalités de relations homme-animal
Le singe peut-il devenir un animal domestique ?
- Le processus d'établissement des liens entre hommes et primates
- La sociabilité chez les primates

Voir également

- Animaux 1989, d'Allain Bougrain-Dubourg et Brigitte Bulard-Cordeau
- Les animaux de l'Histoire, de Valérie de Lore
- Les animaux qui ont une histoire, de Michel de Decker