28 décembre 2012

Je mange avec ma tête, d'Elise Desaulniers

Je mange avec ma tête
Les conséquences de nos choix alimentaires
d'Elise Desaulniers

Mangeons-nous intelligemment ? Mangeons-nous avec notre tête ?

Manger avec sa tête, affirme Elise Desaulniers, c'est choisir ce qu'on met dans son assiette, en sachant que les choix qu'on fait ont des conséquences : sur notre santé d'abord, mais aussi sur l'environnement, sur la vie des animaux, sur celle d'autres personnes.

En dix chapitres, elle explique les bases de l'éthique alimentaire, en apportant un nouvel éclairage sur des enjeux tels que les pesticides, les OGM et les aliments bio. Le saumon sauvage est-il plus intéressant pour la santé que le saumon d'élevage ? Doit-on vraiment acheter local ? Devrions-nous privilégier le bio à n'importe quel prix ? Autant de questions traitées avec nuance et intelligence.

Je mange avec ma tête, Les conséquences de nos choix alimentaires, Elise Desaulniers, Editions Stanké, 2011, 264 pages

A propos de l'auteur

Elise Desaulniers, blogueuse et auteur canadienne, vient de publier son premier livre "Je mange avec ma tête". Cette végétalienne, ex-omnivore, plaide pour que le consommateur oriente ses choix alimentaires en tenant compte des effets sur l'environnement et en fonction du bien-être des animaux. Souvent invitée à parler d’éthique alimentaire devant des groupes de toutes sortes, elle travaille par ailleurs sur de nouveaux projets d’écriture.

Pour en savoir plus

- Le blog de l'auteur : Penser avant d’ouvrir la bouche et son site
- Le site des Editions Stanké
- A écouter : Un entretien avec Elise Desaulniers, Radio-Canada, octobre.2011, 10min
- L'article de Gwenaëlle Reyt : Ethique de l’assiette
- Ethique animale, de Jean-Baptiste Jeangène Vilmer, l'ouvrage qui permit la prise de conscience de l'auteur

Entrevue avec Elise Desaulniers
CFNJ FM, février.2012, avec Marie-France Roy


Elise Desaulniers, au Salon du Livre de Montréal
avec Jean-Charles Concas


L'avis d'un lecteur
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Nourrir les questions sur l'alimentation

Tout le monde se pose des questions sur la nourriture, mais on ne sait pas toujours où commencer. Elise Desaulniers propose de bonnes pistes de réflexions, détaillées par une grande recherche sur la réalité du système agroalimentaire contemporain (en particulier sur celui du Québec, Canada, mais les faits seraient relativement semblables ailleurs comme en Europe). A la manière de "The Ethics of What We Eat" de Peter Singer et Jim Mason, ce livre s'adresse plus aux néophytes qu'aux initiés, mais ces derniers sauront aussi en apprendre tant il y en a à savoir sur le sujet.

Les chapitres traitent de l'élevage industriel, de la surpêche, des explications scientifiques sur ce qu'est la souffrance, des raisons pour manger (ou ne pas manger) de viande, de la faim dans le monde, des conséquences environnementales, du gaspillage. Bref, le tableau est large mais bien décrit. Ceux qui veulent en découvrir davantage sur un sujet précis se satisferont de la bibliographie.

Le sujet est difficile, souvent peu agréable à digérer, mais la lecture se fait très bien - le livre se dévore presque. Tout est bien expliqué et intéressant à lire. "Je mange avec ma tête" préconise une approche personnelle, non autoritaire, non prétentieuse, comme si vous discutiez avec votre voisine ou votre collègue, mais une voisine ou collègue passionnée par son sujet et qui le prend très au sérieux.

Si vous êtes convaincus, vous pouvez aussi offrir ce livre à votre entourage qui commence à se réveiller au sujet des conséquences de nos assiettes (ce qui, on le voit, est une préoccupation grandissante à l'heure actuelle). Il n'y a pas de honte à se poser des questions et à essayer de trouver des solutions. À ce propos, ce livre est très inspirant.

L'avis d'une lectrice
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Il y a certaines questions que nous préférons ne pas nous poser; certains sujets sur lesquels nous n'avons généralement pas envie de réfléchir. En effet, il faut parfois une certaine dose de courage pour regarder les choses en face, afin de nous positionner, d'agir ou d'aller jusqu'à changer notre comportement. Mais même lorsque nous serions prêts à faire tout cela, il arrive que nous nous sentions démunis et que les réponses nous paraissent trop difficiles à obtenir. Notre envie de conserver nos habitudes couplée à ce sentiment d'impuissance nous paralysent et maintiennent le statu quo, aux plus grands et horribles dépens de nous-mêmes (notre santé est touchée) et des autres: les générations futures, les travailleurs de l'industrie agro-alimentaire et, surtout, les animaux eux-mêmes.
Voilà la tendance que des gens comme Elise Desaulniers peuvent réussir à esquinter sinon à briser en levant le voile sur une réalité pénible à observer et en nous fournissant ces informations dont nous avons besoin pour faire des choix éclairés. En nous amenant à ouvrir les yeux, de façon à la fois non accusatrice et ferme, l'auteure du livre "Je mange avec ma tête" nous donne la chance de nous libérer de cette ignorance et de cette paresse qui nous rendent trop souvent complices d'un système d'exploitation aux conséquences éthiques dévastatrices. Certaines lectures sont légères et agréables, mais plus importantes sont celles qui, comme celle-là, peuvent nous responsabiliser. Et lorsqu'une auteure réussi à aborder des choses sérieuses avec rigueur, mais sur un ton plaisant et même amusant, alors là, on ne peut demander mieux.
Je ne saurais recommander assez chaudement la lecture de cette ouvrage qui, enfin, ne nous permet plus, à nous Québécois et Canadiens, de nous cacher derrière des "mais tout ça n'arrive qu'ailleurs", des "nos produits animaux sont des aliments sains" et des "chez nous, les animaux d'élevage sont bien traités".

L'avis d'une autre lectrice
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Bonjour!
Je viens tout juste de dévorer votre livre en moins de 24h et je voulais vous dire à quel point c’était apprécié, surtout qu’il est difficile de trouver des livres pertinents ou à jour à ce sujet avec des informations concernant le Québec (le plus souvent ça provient des Etats-Unis ou de la France et c’est parfois difficile de se faire une idée de ce qui se passe ici).
Il y a quelques mois à peine, je ne m’étais jamais vraiment interrogée sur le contenu de mon assiette (après presque 20 ans d’existence, c’est fou quand on y pense), et depuis, je ne cesse de m’informer et j’essaye de sensibiliser mes proches, probablement ce qu’il y a de plus difficile sans les faire culpabiliser (même si ce n’est pas intentionnel).
En tout cas, tout ça pour vous dire de continuer votre beau travail, je suis contente de voir qu’il est aussi facile de vous contacter pour vous faire part de mon appréciation, et changer une personne à la fois, ça finit par peser dans la balance (enfin, c’est ce que je me dis!)
Merci!
Geneviève

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