24 avril 2010

Etonnants animaux (2), Collection L'univers de l'étrange

Etonnants animaux
Collection L'univers de l'étrange
Editions France Loisirs

Chapitre 2 - Vivre à tout prix

Une mise en page soignée, un bon équilibre texte/image, et surtout, de superbes photos accompagnées de quantité d'informations surprenantes.

En un mot, un excellent ouvrage qu'il faut avoir lu (et que l'on peut facilement acheter sur internet).

J'ai tant apprécié ce livre que pour vous donner une idée de sa qualité, chaque chapitre fait l'objet d'une présentation séparée.

Etonnants animaux, Collectif, Editions France Loisirs, Collection L'univers de l'étrange, 1994, 144 pages

Le sommaire du livre
Cliquez sur les liens pour découvrir chaque chapitre


1 - Des formes pour survivre
2 - Vivre à tout prix
3 - La vie amoureuse
4 - Les voyageurs
5 - L'intelligence animale

Présentation du chapitre 2 - Vivre à tout prix

Armes d'attaque et de défense : course aux armements... sauvé par le volume... les animaux acteurs... couples étranges...

Afin de survivre, les animaux ont les armes et les qualités nécessaires pour se nourrir - et éviter de servir de pitance aux autres. Crocs, griffes, pinces et piquants sont les armes d'attaque et de défense utilisées par les humbles comme par les puissants. Dans la lutte pour la vie, les plus gros sont les moins vulnérables mais les plus petits combattants du monde animal comptent parmi les plus féroces. Mais il n'est pas toujours nécessaire de faire preuve de sauvagerie pour manger et toutes les défenses n'impliquent pas une riposte mortelle. La ruse et une étroite collaboration permettent de se nourrir et de se protéger. Camouflage ou bluff constituent souvent une défense aussi efficace que les dents ou les griffes. Les animaux, acteurs du spectacle de la nature qui n'ont souvent rien à envier à l'homme en matière d'ingéniosité, assurent leur subsistance par la ruse et l'imagination.

Un extrait du livre

Par ici, le miel ! (p49)

Quand l'indicator, petit oiseau africain parent du pic, se met à jacasser au passage d'une mangouste, d'un babouin ou d'un villageois, tous ceux qui sont dans le secret savent que c'est une invitation à le suivre et se hâtent de l'accompagner : celui qu'on appelle oiseau à miel va en effet les conduire à un nid d'abeilles sauvages.
Il sert volontiers de guide à tout le monde mais a une nette préférence pour le ratel, redoutable mustélidé d'une douzaine de kilos dont les puissantes mâchoires et les griffes acérées vont lui ouvrir une ruche en quelques secondes. Protégé par une peau dure que ne peut pénétrer l'aiguillon venimeux de l'abeille, le ratel va d'abord se gorger de miel tandis que son guide à plumes attend patiemment qu'il ait fini pour, à son tour, se régaler de ses restes - la cire et les larves.
L'indicator possède la faculté exceptionnelle de digérer la cire, grâce peut-être à des parasites intestinaux, et son odorat, sens extrêmement rare chez les oiseaux, qui lui permet de déceler la présence des abeilles ou de sentir la cire de fort loin, constitue son meilleur atout pour trouver sa pitance. Un missionnaire portugais du XVIe siècle vivant en Afrique se plaignait de voir son autel envahi par les oiseaux à miel chaque fois qu'il allumait les cierges : or ceux-ci étaient en cire d'abeille.

D'autres extraits en images
(cliquez pour les agrandir)

Mimétisme (p45)


Le bombardier (p39)


Pièces de rechange (p43)


L'argyronète, araignée aquatique (p51)


22 avril 2010

Etonnants animaux (1), Collection L'univers de l'étrange

Etonnants animaux
Collection L'univers de l'étrange
Editions France Loisirs

Chapitre 1 - Des formes pour survivre

Une mise en page soignée, un bon équilibre texte/image, et surtout, de superbes photos accompagnées de quantité d'informations surprenantes.

En un mot, un excellent ouvrage qu'il faut avoir lu (et que l'on peut facilement acheter sur internet).

J'ai tant apprécié ce livre que pour vous donner une idée de sa qualité, chaque chapitre fait l'objet d'une présentation séparée.

Etonnants animaux, Collectif, Editions France Loisirs, Collection L'univers de l'étrange, 1994, 144 pages

Le sommaire du livre
Cliquez sur les liens pour découvrir chaque chapitre


1 - Des formes pour survivre
2 - Vivre à tout prix
3 - La vie amoureuse
4 - Les voyageurs
5 - L'intelligence animale

Présentation du chapitre 1 - Des formes pour survivre

Des particularités qui facilitent la vie : ornithorynque... plongeurs de grands fonds... oiseaux qui nagent... poisson marcheur...

Le monde fourmille d'êtres qui présentent une extraordinaire diversité de formes et de comportements. Les oiseaux volent, mais certains ne peuvent que marcher ou nager. Les poissons nagent, mais il en existe qui se promènent sur la terre ferme. Les prédateurs prospèrent grâce à leur vue perçante, mais quelques-uns sont aveugles. Pourtant, tout ce qui peut paraître bizarre ou simplement décoratif - un curieux appendice, une couleur éclatante, des taches étranges - est nécessaire à la survie, seul objectif de cette diversité infinie. On en découvre chaque année de nouveaux exemples devant lesquels les scientifiques restent pantois, sachant pourtant que la moindre particularité a eu un jour sa raison d'être.

Quelques extraits choisis en images
(cliquez pour les agrandir)

La grenouille des bois, transformée en glace (p9)
Le manchot, paré pour l'Antarctique (p9)
Les sauts de la puce (p12)
Le ballet aérien du colibri (p12)


Gigantisme et complexité de la girafe et de l'éléphant (p24)
La vie à l'envers du paresseux (p25)


Le poisson marcheur (p28)
Voler sans ailes (p29)


20 avril 2010

Curiosités animales, de Jean-Baptiste de Panafieu

Curiosités animales
A la rencontre des animaux extraordinaires

de Jean-Baptiste de Panafieu


Un insecte qui ressemble à une feuille morte, un animal dont le nez fait office de main, une grenouille volante, un mammifère qui pond des oeufs... Le monde animal est une source inépuisable d'étonnement et d'émerveillement. La nature semble avoir tout inventé : ailes-nageoires, pattes-mâchoires, armes décoratives, piquants-échasses, etc. Elle n'a pas non plus manqué de concevoir toutes les manières de se déplacer. Elle a supprimé les ailes à certains oiseaux et paré de lumignons les créatures abyssales. Elle a créé mille formes et couleurs pour dissimuler et duper ou, au contraire, éblouir et séduire. Chacune des espèces avec lesquelles nous partageons la planète est le résultat de plusieurs millions d'années d'évolution. Privilégiant les mises en relations et les rencontres inattendues pour un voyage au coeur de la biodiversité animale, ce livre en offre une vitrine, dans ce qu'elle a de plus saisissant et de plus riche.

Curiosités animales, Jean-Baptiste de Panafieu, Editions du Rouergue, 2010, 160 pages

Voir aussi, dans la même collection : Curiosités végétales, de Muriel Hazan.

A propos de l'auteur

Jean-Baptiste de Panafieu commença dès son plus jeune âge à observer les animaux, notamment les techniques de prédation des anémones de mer. Quelques années plus tard, toujours passionné par le comportement animal, il soutint un doctorat en océanographie biologique consacré à l'alimentation du merlan. Devenu professeur agrégé de sciences naturelles, il initia de nombreux jeunes à l'étonnante complexité des écosystèmes. Aujourd'hui, il écrit des livres documentaires sur l'écologie et l'évolution des êtres vivants, parmi lesquels Evolution (Editions Xavier Barral) et Le bestiaire marin (Editions Plume de Carotte). Il réalise également des documentaires pour la télévision, conçoit des expositions et prend part à des expéditions en tant que conseiller scientifique.

L'avis du site JNE
(Journalistes-écrivains pour la nature et l'écologie)

Serpents volants, poissons-pierres, ours noirs au pelage blanc… l’extraordinaire diversité des formes, des couleurs et des comportements animal sont sources inépuisables d’étonnement et d’émerveillement. Jean-Baptiste de Panafieu nous entraîne à la rencontre de quelques uns de ces animaux extraordinaires. Ils nous présentent des inventeurs, des mutants, des imitateurs, des séducteurs, des reproducteurs, des bâtisseurs, des végétariens, des prédateurs et des voyageurs. On se laisse guider au fil d’un texte facile à lire illustré de photographies. Une mention spéciale pour la superbe iconographie.

19 avril 2010

Curiosités végétales, de Muriel Hazan

Curiosités végétales
Voyage au pays des plantes insolites
de Muriel Hazan

Si proche et pourtant si méconnu, le monde végétal est une véritable malle aux trésors que ce livre se propose d'ouvrir pour le lecteur. Une invitation à parcourir les quatre coins de la planète à la découverte des plus insolites représentants de la flore. Tout à la fois enfer et paradis, le monde étrange et mystérieux des plantes constitue un étonnant recueil d'élucubrations végétales comme seule la nature sait en produire, déchaînant sa créativité dans un foisonnement de formes, de couleurs, de textures et de motifs dont la subtile combinaison témoigne notamment des incroyables stratégies d'adaptation développées par les végétaux pour résister aux milieux les plus hostiles. Mais les plantes savent aussi être belles pour rehausser les espaces sauvages de la planète et, plus prosaïquement, nos parcs et jardins. Muriel Hazan convie ainsi le lecteur à un surprenant voyage imaginaire au coeur d'un univers qui mérite bien que l'on s'y attarde...

Curiosités végétales, Muriel Hazan, Editions du Rouergue, 2008, 158 pages

A propos de l'auteur

Photographe professionnelle, Muriel Hazan est botaniste de formation. Ses sujets de prédilection, les écosystèmes tropicaux et les milieux semi-désertiques notamment, l'entraînent aux quatre coins du globe. Son objectif est de sensibiliser, par ses images, le public à la beauté et à la richesse de la biodiversité végétale, mais aussi de témoigner de son extrême fragilité. C'est pourquoi elle est également guide photographe-naturaliste. Muriel Hazan est auteur de Nom d'une plante ! (Editions Vilo jeunesse) et co-auteur d'Amours de fleurs (Editions Pearson).

Pour en savoir plus

- Le site des Editions du Rouergue
- Curiosités animales, de Jean-Baptiste de Panafieu
- Ecorces : Voyage dans l'intimité des arbres du monde, de Cédric Pollet
- Ecorces : Galerie d'art à ciel ouvert, de Cédric Pollet
- Gueules de bois, de Klaod Roparz
- Stratégies végétales, de Benoît Garrone, Philippe Martin et Bertrand Schatz
- Les langages secrets de la nature, de Jean-Marie Pelt
- Ingénieuse nature, d'Emmanuelle Grundmann et Marie-Odile Monchicourt
- Pouvoirs cachés et langages secrets des fleurs, de Martin Monestier
- Sachez parler à vos plantes, de Martin Monestier
- Le génie végétal, de Marcel Bournérias et Christian Bock
- Nature insolite, de Snezana Gerbault
- Le sexe des arbres, Collectif
- Des vidéos à propos de L'intelligence des plantes

18 avril 2010

Documentaire : Océans, réalisé par Jacques Perrin et Jacques Cluzaud

Océans
documentaire réalisé par Jacques Perrin
et Jacques Cluzaud
durée : 1h40

Vous pensiez connaitre l'océan.
Vous allez le découvrir.

Filer à 10 noeuds au coeur d'un banc de thons en chasse, accompagner les dauphins dans leurs folles cavalcades, nager avec le grand requin blanc épaule contre nageoire... Le film "Océans", c'est être poisson parmi les poissons. Après "Himalaya" et "Le Peuple migrateur", Jacques Perrin nous entraîne, avec des moyens de tournage inédits, des banquises polaires aux tropiques, au coeur des océans et de ses tempêtes pour nous faire redécouvrir les créatures marines connues, méconnues, ignorées. "Océans" s'interroge sur l'empreinte que l'homme impose à la vie sauvage et répond par l'image et l'émotion à la question : "L'Océan ? C'est quoi l'Océan ?"


Documentaire visible ci-dessous ou bien sur cette page


Pour en savoir plus

- Le site officiel
- L'article Océans: célébration des fonds marins
- Cette playlist de courtes vidéos (making of, entretiens, extraits)
- Sur ce blog, d'autres documentaires de Jacques Perrin



Baleine a bosse et son baleineau


Une tornade de chinchards


Piquets de Fous du Cap


Labre à tete de mouton


L'imposant poisson lune


Le livre

Océans, de Jacques Perrin et Jacques Cluzaud
avec la participation de François Sarano et Stéphane Durand
Editions Seuil, 2009, 307 pages


17 avril 2010

Documentaire : The Cove - La baie de la honte

The Cove
La baie de la honte


Visible en ligne
sur cette page.

Documentaire américain réalisé par Louis Psihoyos, avec la participation de Richard O'Barry, distribué par Luc Besson. Durée : 1h30. Oscar 2010 du "Meilleur documentaire". Disponible en DVD.

Après s'être fait connaître dans les années 60 par la série Flipper, l'ex-dresseur de dauphins Ric O'Barry est aujourd'hui un défenseur acharné des cétacés. A Taiji, au Japon, il se mobilise contre le massacre de plusieurs milliers de dauphins par an, perpétré à l'abri des regards.

Avec l'équipe de l'Oceanic Preservation Society, O'Barry entreprend de révéler la vérité sur Taiji au monde entier. Malgré l'hostilité de la police locale et des pêcheurs, O'Barry et ses complices réunissent une équipe de choc : cadreurs et preneurs de sons sous-marins, spécialistes d'effets spéciaux, océanographes et plongeurs en apnée réputés se lancent dans une opération secrète destinée à rapporter des images de la petite baie isolée...

Pour en savoir plus

- Le site officiel : entretiens avec Richard O'Barry, Louie Psihoyos et Luc Besson, présentation de l'équipe, photos, informations sur la chasse aux dauphins, et plus.
- D'autres infos ici ou
- Save Japan Dolphins
- Take Part
- Oceanic Preservation Society

Bande-annonce


Entretien avec Louie Psihoyos
réalisateur de The Cove


Photographe et cofondateur de l'Ocean Preservation Society (http://www.opsociety.org), Louie Psyihoyos a d'abord entendu parler de Ric O'Barry lors d'une conférence sur les océans à laquelle ce dernier devait participer. Mais quand Sea World, bailleur de fonds de la conférence, en a interdit l'accès à O'Barry, Psyihoyos a eu envie d'en savoir plus. Il était pourtant loin de se douter que sa curiosité le pousserait à s'embarquer dans cette aventure cinématographique hors du commun...

Qu'est-ce qui vous a donné envie de consacrer un film à Ric O'Barry et à ses activités à Taiji ?

J'ai tout d'abord eu envie de savoir pourquoi on l'avait empêché de participer à cette conférence. Et puis, quand je l'ai rencontré, il m'a expliqué qu'il voulait parler de cette baie secrète au Japon où des trafiquants vendent la plupart des dauphins qu'ils capturent aux dolphinariums et aux parcs d'attraction. Il m'a aussi raconté que les pêcheurs tuaient les autres et que leur viande était utilisée pour le déjeuner des écoliers japonais. Je n'arrivais pas à imaginer qu'une civilisation puisse tuer des dauphins et Richard m'a alors proposé de l'accompagner la semaine suivante à Taiji, cette petite ville qui dissimule un énorme secret.

A quoi ressemblait Taiji ?

Cette ville était tout droit sortie d'un roman de Stephen King : en apparence, les habitants prétendaient respecter et aimer les dauphins et les baleines, mais ce qui se déroulait dans la baie secrète témoignait de tout à fait autre chose que j'étais bien décidé à élucider. La baie secrète est une forteresse naturelle, protégée par des falaises à pic sur ses trois flancs. Sur l'un des côtés, l'accès est protégé par plusieurs portails hérissés de pointes et surmontés de fils barbelés et de rasoirs, tandis que les deux autres accès sont protégés par des gardiens et des chiens. Après avoir visité la ville avec Richard, j'ai pris contact avec le bureau du maire de Taiji et le syndicat des chasseurs de dauphins car je souhaitais connaître leur version de l'histoire et je voulais raconter ces événements de manière légale. J'avais remarqué qu'on était suivis – d'ailleurs, j'étais sous surveillance policière 24 heures sur 24 tant que j'étais à Taiji. Mais la mairie ne souhaitait pas coopérer avec nous : la ville tirait bien trop d'argent du commerce des dauphins en captivité pour le voir mis en péril par un journaliste fouineur. Le maire m'a prévenu que je risquais d'être blessé ou même tué si je m'approchais de trop près des chasseurs de dauphins et de la baie secrète. Curieusement, la baie se trouve au milieu d'un parc naturel, en plein centre ville, entre la mairie et le musée de la baleine. Richard m'a dit que pour nous introduire dans la baie secrète, il nous faudrait réunir une équipe du type des forces spéciales de nageurs de combat de l'US Navy – et c'est à peu près ce que j'ai fait, même si mon équipe ressemblait davantage à celle d'Ocean'S 11.

C'est une équipe très éclectique. Comment l'avez-vous réunie ?

J'ai fait appel à mes amis Mandy Rae-Cruickshank et Kirk Krack pour nous aider à mettre au point des caméras sous-marines et des hydrophones. Mandy a été huit fois championne du monde d'apnée. Elle est capable de retenir sa respiration pendant 6 minutes 30 et de plonger à plus de 90 mètres de profondeur, puis de revenir à la surface, sans bouteille d'oxygène. Son mari, Kirk, est également apnéiste. Un ancien assistant photographe à moi, qui est devenu expert en moulages chez ILM – la filiale 3D de Lucas –, nous a aidés à fabriquer de faux rochers pour y dissimuler des caméras et des micros Haute Définition. Un spécialiste en électronique qui avait servi dans l'armée de l'air du Canada nous a permis de gonfler la capacité des caméras grâce à des batteries utilisées par les alpinistes qui gravissent l'Everest. Il nous a également permis de mettre au point des drones sans pilote capables de tourner des images vues du ciel : il s'agissait d'un hélicoptère télécommandé, équipé d'une caméra HD gyrostabilisée, et d'un dirigeable muni d'une caméra télécommandée. Quelques copains pirates sont venus de leurs îles pour m'aider à installer les caméras et, pendant plusieurs nuits, nous étions là en tenue de camouflage et le visage peint. Nous avons souvent déjoué la surveillance des gardiens et des policiers grâce à des caméras militaires thermiques HD capables de déceler le moindre mouvement alentour et à d'autres tactiques de diversion.

Qu'est-ce qui s'est révélé le plus difficile pendant le tournage ?

The Cove n'avait vraiment rien d'un tournage habituel. On tournait la plupart du temps de nuit, incognito, et le plus difficile, c'était tout simplement d'essayer de ne pas se faire tuer ou arrêter et incarcérer pendant des mois si on se faisait prendre. Mais il y a eu d'autres difficultés. Lorsqu'on était en train de monter notre société de production à but non lucratif, j'ai rencontré Steven Spielberg et il m'a conseillé – fort de son expérience des Dents de la mer – de ne jamais tourner sur un bateau ou avec un animal car ce sont des paramètres totalement imprévisibles et très coûteux. Eh bien, non seulement nous avons utilisé beaucoup de bateaux pour The Cove, mais nous avons aussi tourné avec plusieurs animaux de grande taille, pas franchement coopératifs... C'était un cauchemar pour un réalisateur qui en était à son premier film.

Est-ce que le tournage de The Cove vous a changé ?

Je suis végétarien – ou plutôt un végétarien qui mange du poisson – depuis 20 ans. Désormais, je ne mange plus de poissons qui se situent en haut de la chaîne alimentaire car le film m'a appris que je risquais de m'empoisonner au mercure en consommant de gros poissons prédateurs comme le thon, le marlin, le loup et le mérou. Mon regard sur les animaux a considérablement changé depuis le tournage. Je suis devenu beaucoup plus sensible à toute vie animale car une fois qu'on vous a ouvert les yeux sur la détresse de certaines espèces, il est difficile de ne plus se laisser émouvoir. Le cerveau des dauphins est plus gros que le nôtre, il comporte plus de circuits neuronaux et ces animaux ont un sixième sens – le sonar – et c'est la seule espèce sauvage qui vienne au secours de l'homme quand il est en danger. Depuis que l'écriture existe, il y a de nombreux récits qui témoignent de l'extraordinaire compassion des dauphins à l'égard de l'être humain. Ils sont toujours venus à notre secours et j'estime qu'il est grand temps qu'on vienne au leur.

Qu'est-ce qui vous a le plus surpris au cours du tournage ?

Au Japon, on dissimule systématiquement la chasse au dauphin et la présence de mercure dans la viande de dauphin. Les Japonais font confiance à leur gouvernement. Mais celui-ci ne veut pas leur révéler des informations fondamentales concernant leur santé – comme, par exemple, le fait que la toxicité de la viande de dauphin dépasse largement les normes sanitaires du Japon. La corruption fait rage et il y a des gens qui tirent profit de cette désinformation.

Que s'est-il passé depuis que vous avez quitté Taiji ?

On servait aux écoliers de la viande de dauphin pour leur déjeuner, ce qui n'est plus le cas depuis cette année. C'est en partie grâce à Ric O'Barry et à notre organisation, l'Oceanic Preservation Society. Nous avons travaillé avec un expert en toxicité et nos conclusions ont fini par parvenir à plusieurs conseillers municipaux dont les enfants étaient scolarisés et qui ont réalisé leurs propres tests sur de la viande de dauphin : ces derniers ont confirmé nos résultats. On ne donne plus de viande de dauphin toxique aux écoliers de la préfecture de Wakamaya pour leur déjeuner. Du coup, le patron des pêcheries, Hideki Moronuki, qui avait établi les quotas concernant les dauphins, marsouins et baleines, a été viré. Mais la chasse au dauphin continue. Nous espérons qu'en sensibilisant l'opinion publique japonaise, le massacre des dauphins prendra fin d'ici l'an prochain.

Quelle est la mission de l'Oceanic Preservation Society ? Dans quelles circonstances a-t-elle été créée ?

Le fondateur de l'Oceanic Preservation Society est l'inventeur et entrepreneur Jim Clark, sorte de Zelig des temps modernes qui a monté trois entreprises révolutionnaires en partant de zéro. Alors qu'il était issu d'un milieu très pauvre, il a fait des études supérieures et, à l'université, il a contribué à imaginer le système informatique qui a permis d'envoyer l'homme sur la lune. Professeur à l'université de Stanford, il a inventé la toute première puce informatique 3D avec Silicon Graphics et le premier navigateur Internet avec Netscape. Après avoir découvert qu'il était atteint d'une maladie du sang très rare, il a créé WebMD, portail Internet qui fournit aux médecins et aux patients les informations les plus récentes en matière de santé. Constamment à la pointe de l'innovation, il est aussi plongeur et navigateur et il s'est ainsi rendu dans les récifs les mieux préservés du monde, tout en constatant que les océans étaient de plus en plus menacés. Il a fondé l'OPS pour produire des films et éditer des photos afin de sensibiliser l'opinion publique à la détérioration des océans qui met aussi en danger l'espèce humaine puisque nous tirons 70% de nos besoins en protéines des produits de la mer et que ceux-ci se raréfient et sont de plus en plus pollués.

A votre avis, qu'est-ce que le public retiendra de The Cove ?

Tout d'abord, j'espère que les gens arrêteront d'emmener leurs enfants dans les parcs d'attraction offrant des spectacles de dauphins : faire faire des tours idiots à des animaux intelligents et sensibles donne un mauvais exemple à nos enfants. Ensuite, j'espère que les Japonais arrêteront de tuer les dauphins pour leur viande car, hormis la question éthique, la viande de dauphin est toxique et n'est donc pas propre à la consommation pour l'homme ou l'animal. En troisième lieu, les dauphins et les baleines sont pollués surtout parce que l'homme rejette ses déchets toxiques dans les océans. La consommation d'énergie fossiles, et tout particulièrement de charbon, contribue à l'accumulation de mercure dans l'atmosphère : il faut donc qu'on s'habitue à ne plus utiliser de charbon pour sauver les océans. Par exemple, dans les bureaux de l'OPS, nous avons 117 panneaux solaires qui fournissent 140% de nos besoins en énergie. Et nous avons également deux voitures électriques qui fonctionnent exclusivement à l'énergie solaire. Ce qui prouve que tout le monde peut faire un geste.










16 avril 2010

Le règne animal, de David Burnie

Le règne animal
Encyclopédie universelle
sous la direction de David Burnie

Du plus grand mammifère jusqu'au plus petit invertébré, un livre de référence aussi spectaculaire qu'indispensable, portrait vivant et passionnant de plus de 2.000 espèces.

Cette encyclopédie, unique en son genre par son ampleur et son graphisme, montre, décrit et explique l'incroyable variété d'êtres vivants qui composent le règne animal.

Un ouvrage exceptionnel

Cette encyclopédie de référence commence par une introduction complète au monde des animaux, examinant l'infinie variété des formes de vie animale et leurs principales évolutions. L'anatomie des animaux, leurs cycles de vie et la classification des espèces sont également exposés. Ensuite, une section superbement illustrée présente les principaux habitats et explique comment les animaux ont su s'y adapter mais aussi quelles menaces ces derniers doivent affronter aujourd'hui. L'essentiel du livre est une présentation à jour des principales familles d'animaux, qui recense plus de 2.000 espèces en autant d'articles illustrés et passionnants.

Des illustrations spectaculaires

Pour chaque famille ou espèce, des photographies spectaculaires donnent une vue étonnamment vivante des animaux. Chaque article illustré comporte une carte et des symboles indiquant la répartition, l'habitat, aussi bien que la taille, les mode et saison de reproduction ainsi que l'état de conservation de l'espèce concernée. Les animaux les plus populaires et les plus impressionnants, comme l'ours ou le requin, bénéficient d'une présentation sur une double page complète. La totalité de tous ces articles constitue une base de données unique et inestimable.

Un livre passionnant

Clair, complet, étonnant, superbe, "Le règne animal" s'adresse à tous ceux que les animaux passionnent, quels que soient leur âge ou leur niveau de connaissance.

Le règne animal, Collectif sous la direction de David Burnie, Editions Gallimard, 2002, 624 pages

Pour en savoir plus

- Le site des Editions Gallimard
- Des avis de lecteurs
- Incroyables animaux, de David Burnie
- L'extraordinaire encyclopédie Ushuaïa des animaux, de Richard Beatty
- La collection Vie Sauvage, des Editions Larousse
- L'encyclopédie Solar des animaux

L'avis du site JNE
Journalistes-écrivains pour la nature et l'écologie

Source

Si vous ne deviez avoir qu'un seul livre sur les animaux, ce pourrait être celui-là. 70 spécialistes, pendant 4 ans, ont rassemblé cette somme de connaissances : 2.000 espèces animales, 3.000 photographies (qualité Dorling Kindersley, l'éditeur de l'édition anglaise originale), et de nombreuses illustrations d'anatomie ou de cartographie. Un maximum d'informations en un minimum de place : à chaque espèce correspond une fiche descriptive (poids, longueur, etc.), une photo, une carte de répartition et un court texte sur la biologie de l'animal. Les vertébrés ont la place belle, essentiellement les mammifères et les oiseaux. Le début de l'ouvrage présente les milieux et quelques généralités (classification, évolution, etc.). Juste une remarque : dans le chapitre sur le comportement, le mot "intelligence" est mis entre guillemets, mentalité héritée d'une époque où l'homme se voulait si différent des animaux qu'il leur niait tout point commun possible. En tous cas, voici un superbe ouvrage et un très utile outil de travail.

La couverture de l'édition 2006


15 avril 2010

Mammifères du monde, de Pétronille Gunther

Mammifères du monde
Inventaire des noms scientifiques

français et anglais

de Pétronille Gunther


Pétronille Gunther, 35 ans, travaille depuis 12 ans à l'agence photographique Bios, spécialiste de la Nature et de l'Environnement. Responsable des archives, elle est la mémoire de l'agence. Elle classe, ordonne, répertorie tout ce que la nature comporte de vivant. Pour ce faire, elle utilise de nombreux ouvrages, français lorsqu'ils existent, mais le plus souvent anglais ou américains. C'est là qu'est née l'idée de ce livre, au détour d'une page, lorsque le seul nom disponible pour parler de telle chauve-souris s'est trouvé être un nom anglophone, personne n'ayant songé à baptiser ce petit animal dans la langue de Buffon. Les routes maritimes, les alliances politiques et culturelles font que la zoologie de France est sensiblement décalée par rapport à la zoologie anglophone, et de nombreuses (trop nombreuses) espèces n'ont pas de nom français. Pas de nom signifie souvent pas d'existence, de ce constat est venue l'idée d'une liste répertoriant les 4.700 espèces de mammifères du monde. Une entreprise gigantesque, jamais réalisée dans sa globalité. Alors a commencé une quête de références françaises à travers des guides géographiques de mammifères ou des ouvrages consacrés à une famille ou à un ordre. Chaque nouveau nom trouvé s'inscrivait en marge d'une liste-référence, celle de Wilson et Reeder, l'ouvrage prenant la forme d'une liste de noms scientifiques, français et anglophones, mentionnant en plus le statut de protection ainsi que la répartition géographique des espèces. Mais si certaines espèces n'ont pas de nom, d'autres en ont 3 ou 4, plus parfois selon les régions, les habitudes, s'il s'agit d'une espèce gibier ou d'une espèce que l'on retrouve dans plusieurs pays. Alors, comment choisir le bon nom, le vrai nom ? Impossible. De nombreux animaux familiers de nos contrées ou de notre imaginaire ont une quantité de noms que l'on retrouve dans cette liste de synonymes. Ainsi, avec ses 6.908 références scientifiques, ses 9.164 références françaises et ses 11.766 références anglophones, cet ouvrage propose l'éventail le plus complet de noms de mammifères, permettant enfin à tous les scientifiques, amateurs, voyageurs, traducteurs et à tous ceux qui utilisent la langue française de retrouver et de nommer à propos les animaux.

Mammifères du monde : Inventaire des noms scientifiques français et anglais, Pétronille Gunther, Editions Cade, 2003, 377 pages

L'avis du site JNE - Source
(Journalistes-écrivains pour la nature et l'écologie)

Cet ouvrage n'est ni un roman, ni une vulgarisation de zoologie. C'est un outil de travail indispensable, et attendu depuis longtemps, pour qui s'occupe de nature. Pour la première fois, TOUS les mammifères actuels du monde ont été répertoriés avec leurs noms scientifiques, français et anglais, soit quelque 4.700 espèces. Bon nombre d'entre elles n'avaient encore jamais été nommées. Un choix a donc été fait, et nous permettra désormais de parler de mammalogie en français. Cette œuvre colossale a été réalisée par Pétronille Gunther, à la base pour son travail de documentaliste dans l'agence photographique Bios. Avec le concours scientifique du biologiste canadien Jacques Prescott et de notre brillant collègue JNE, le docteur vétérinaire François Moutou, c'est devenu un livre, et déjà une référence.

Voir également

- Le Dictionnaire du règne animal
- L'encyclopédie Le règne animal

Dictionnaire du règne animal - Collectif

Dictionnaire du
Règne animal

sous la direction de Simon Tillier


Saviez-vous que les hippopotames sont plus proches des baleines que des porcs ? Que les vautours américains sont plus proches des cigognes que des vautours africains ? Que nous sommes bien plus proches du saumon que celui-ci ne l'est du requin ?

De l'abeille domestique (Apis mellifica) aux Zygoptères (un sous-ordre d'insectes comprenant les demoiselles), ce "Dictionnaire du règne animal" offre un panorama très complet de l'extraordinaire diversité du monde animal. Il inclut les avancées majeures de ces dernières années : la découverte de deux nouveaux embranchements d'animaux marins (les Loricifères en 1983 et les Cycliophores en 1996), celle de plusieurs espèces inconnues de grands mammifères au Vietnam, entre 1994 et 1997, en particulier le saola, et celle d'une deuxième espèce de coelacanthe en 1998.

L'ouvrage comprend plus de 2.000 entrées - noms communs d'animaux, familles, superfamilles, ordres, sous-ordres, classes, embranchements... - complétées par 170 illustrations représentant les espèces les plus singulières et par une dizaine de tableaux synthétiques de classification animale. Beaucoup de ces entrées font l'objet d'un développement encyclopédique apportant une multitude d'informations sur l'animal ou sur son groupe d'appartenance : caractères physiques, répartition géographique, milieu de vie, modes de reproduction et d'alimentation, comportements spécifiques...

Véritable mini-encyclopédie, ce dictionnaire satisfera les amateurs passionnés de tous âges, les enseignants et les étudiants de tous niveaux et de toutes les disciplines des sciences de la vie.

Dictionnaire du règne animal - Collectif, sous la direction de Simon Tillier, Editions Larousse, 1999, 509 pages

Voir également

- L'inventaire Mammifères du monde, de Pétronille Gunther
- L'encyclopédie Le règne animal

14 avril 2010

Pourquoi les gens ont-ils la même tête que leur chien ? de Serge Ciccotti et Nicolas Guéguen


Présentation


100 questions réparties dans 6 grands chapitres traitant : des aptitudes et compétences animales ; des interactions homme-animal ; de l'impact de l'animal sur notre santé physique et mentale ; de l'animal, anti-dépresseur ; des relations sociales.

Les découvertes les plus surprenantes de la psychologie scientifique en 100 comptes rendus d'expériences pour mieux comprendre notre animal familier et l'influence qu'il peut avoir sur nous.

Exemples de questions : Votre chien est-il capable de savoir si vous êtes triste ? Comment rendre inséparables votre chien et votre chat ? Vous venez de vous faire plaquer ? Prenez un chien ! Dites-le avec des fleurs ou avec... un chien ? Votre chien vous reconnaît-il sur une photo ? Pourquoi votre chien vous rend-il moins...chien ? Est-il possible qu'une personne ressemble à son chien ? Votre chat est-il plus intelligent que vous ? Pourquoi un bébé et un chiot élevés ensemble deviennent-ils inséparables ? Pourquoi caresser un chien permet-il de réduire la pression artérielle et le niveau de stress, et de ralentir le rythme cardiaque ? Pourquoi posséder un animal à poils dès le début de sa vie permet de réduire les risques d'asthme, rhinites et allergies ?

Vous savez déjà que votre animal favori est votre ami. A l'issue de la lecture de cet ouvrage, vous verrez qu'il peut être aussi auxiliaire thérapeutique, éducateur, agent de prévention ou même entremetteur d'histoires d'amour !

Pourquoi les gens ont-ils la même tête que leur chien ? Serge Ciccotti, Nicolas Guéguen, Editions Dunod, 2010, 266 pages

A propos des auteurs

Docteur en psychologie, Serge Ciccotti est chercheur associé à l'université de Bretagne-Sud et psychologue. Il a notamment publié chez le même éditeur : "150 petites expériences de psychologie pour mieux comprendre nos semblables". Professeur de psychologie sociale et cognitive à l'université de Bretagne-Sud, Nicolas Guéguen a déjà publié chez le même éditeur : "Psychologie du consommateur pour mieux comprendre comment on vous influence".

Pour en savoir plus, une interview de Nicolas Guéguen.

Sommaire

Chapitre 1 : Pas si bêtes ! Loin de là !
Combien de mots votre chien connaît-il ?
Mon chien est moins c...que celui de mon voisin !
etc.
Chapitre 2 : Les animaux sont nos copains.
Comme chien et chat.
Votre chat et vous.
Existe-t-il des chiens "mordeurs" ?
etc.
Chapitre 3 : J'ai une santé d'académie-chien.
Vous êtes en surpoids ? Prenez un chien !
Avez-vous eu raison d'offrir un petit toutou à Mamie ?
etc.
Chapitre 4 : Stop aux anti-dépresseurs ! Oui aux chiens, chats, dauphins et lapins.
Vous venez de vous faire plaquer ? Prenez un chien !
L'animal psychothérapeute.
Devez-vous offrir un petit animal à votre fils de trois ans ?
etc.
Chapitre 5 : Trop timide avec les autres ? Prenez un chien !
Ça gaze Médor ?
Le lièvre et la tortue ?
Dites-le avec des fleurs ou avec... un chien ?
etc.

13 avril 2010

La raison du plus faible, de Jean-Marie Pelt et Franck Steffan

La raison du plus faible
de Jean-Marie Pelt
avec la collaboration de Franck Steffan

Alors que l'on s'apprête à célébrer en 2009 le 150ème anniversaire de la théorie de l'évolution fondée par Darwin dans "L'origine des espèces", ce nouvel essai de Jean-Marie Pelt s'emploie à récuser la fameuse "loi de la jungle" qui, dans une nature réputée "cruelle", serait le seul moteur de l'évolution. Il montre qu'il existe une raison du plus faible : tout au long de l'histoire de la vie sur terre, des premières bactéries jusqu'à l'homme, là où les plus gros et les plus forts n'ont pas su résister aux grands cataclysmes et aux changements climatiques, ce sont souvent les créatures les plus humbles qui ont survécu. C'est aussi parmi les plus faibles que sont nées les plus belles histoires de solidarité, par la symbiose. C'est enfin chez les plus vulnérables que l'ingéniosité adaptative a développé ses plus belles inventions. Notre société humaine, livrée à un esprit de compétition exacerbé, où les "tueurs" de la guerre économique sont venus renforcer les rangs des guerriers dans la lutte pour le "toujours plus", est promise aux mêmes cataclysmes, financiers ou nucléaires, si elle n'entend pas cette leçon de la nature qui fait de l'égoïsme la maladie mortelle des plus forts et de la solidarité la force indéfectible des faibles. Dans cet ouvrage fourmillant d'anecdotes puisées au coeur du monde végétal et animal, Jean-Marie Pelt s'en donne à coeur joie pour nous raconter l'extraordinaire énergie des petits, réputés faibles.

A propos de l'auteur

Jean-Marie Pelt, pharmacien agrégé, est un botaniste écologiste toxicologue français et il est le fondateur de l'Institut européen d’écologie.

Pour en savoir plus

- Ce lien où vous pourrez feuilleter le livre
- Les langages secrets de la nature, de Jean-Marie Pelt et Franck Steffan
- La solidarité chez les plantes, les animaux, les humains, de Jean-Marie Pelt et Franck Steffan
- La loi de la jungle, de Jean-Marie Pelt et Franck Steffan
- Alliances animales, de Rémi Gantès et Jean-Pierre Quignard
- Meilleurs que les hommes - L'entraide dans le monde animal et végétal, de Robert Tocquet

Au sommaire

Dans la nature
- Le monde fabuleux des bactéries
- Arbres et champignons : un destin partagé
- Vagabondage dans le monde des herbes
- La fable du palmier et du bambou
- La cruauté des mouches tueuses
- Quand les proies mangent leurs prédateurs
- La course aux armements entre plantes et insectes
- Où un papillon joue à cache-cache sur des bouleaux
- Mais où est le sexe fort ?
- Les bois géants de l'élan irlandais
- Le triomphe des petits
Dans la société
- L'homme, dernière invention de l'évolution ?
- De la compétition à la solidarité
- La force des faibles
- Napoléon et Schuman

L'avis du site JNE
Journalistes-écrivains pour la nature et l'écologie
Source

Alors que beaucoup ont vu dans la théorie de l'évolution et l'oeuvre de Darwin une explication du monde faisant appel à "la loi de la jungle", Jean-Marie Pelt montre dans ce livre à l'aide de nombreux exemples puisés dans la nature que les plus forts ne sont pas toujours ceux que l'on croit. A la "raison du plus fort", il préfère le triomphe des petits et cet adage : "l'union fait la force". Un message humaniste que notre biologiste développe à travers plusieurs exemples pris dans l'histoire : de Jésus à Gandhi, en passant par Robert Schuman, l'un des pères de l'Europe. Un livre érudit et facile d'accès qui dénonce le "cancer capitaliste" et prône l'avènement d'une "humanité réconciliée avec elle-même et avec la nature, en profonde harmonie avec le Cosmos".

La solidarité chez les plantes, les animaux, les humains, de Jean-Marie Pelt et Franck Steffan

La solidarité chez les plantes,
les animaux, les humains

de Jean-Marie Pelt
avec la collaboration de Franck Steffan

Une interprétation, fort discutable, de l'oeuvre de Darwin a imposé la compétition et la lutte comme les moteurs de la vie, aussi bien dans la nature que dans la société.

Or la nature met en oeuvre d'innombrables systèmes de symbioses et de solidarités qui ont joué un rôle déterminant dans toute l'évolution biologique et sans lesquels il serait impossible de comprendre le fonctionnement des écosystèmes.

Les lichens comme les coraux sont des êtres doubles où chacune des parties rend des services à l'autre; quant aux champignons, ils nourrissent les arbres qu'ils paraissent parasiter.

Dans le règne animal, les prestations de services mutuels entre espèces sont tout à fait courantes. Poissons et oiseaux pratiquent des comportements d'entraide qui témoignent d'un authentique altruisme et qui, comme l'amitié chez de nombreux mammifères, ne sont pas le propre de l'homme.

Quant aux sociétés humaines, elles ont développé de précieuses organisations : les mutualités, les coopératives, la sécurité sociale et les assurances... qui sont la hase de l'économie solidaire.

La création de nouveaux mécanismes de solidarité sera pourtant absolument nécessaire si l'on veut assurer demain à tous un emploi et un statut dignes d'un être humain; mais aussi pour sauver la planète des menaces grandissantes que notre mode de développement fait peser sur elle.

La solidarité chez les plantes, les animaux, les humains, Jean-Marie Pelt, Franck Steffan, Editions Livre de Poche, 2006, 154 pages

A propos de l'auteur

Jean-Marie Pelt, pharmacien agrégé, est un botaniste écologiste toxicologue français et il est le fondateur de l'Institut européen d’écologie.

Pour en savoir plus

- Ce lien où vous pourrez feuilleter le livre
- Les langages secrets de la nature, de Jean-Marie Pelt
- La raison du plus faible, de Jean-Marie Pelt et Franck Steffan
- La loi de la jungle, de Jean-Marie Pelt
- Alliances animales, de Rémi Gantès et Jean-Pierre Quignard
- Meilleurs que les hommes - L'entraide dans le monde animal et végétal, de Robert Tocquet

Au sommaire

Avertissement
Vers l'ère des dauphins ? Bref récit
1. Chez les végétaux - On a souvent besoin d'un plus petit que soi
A la découverte de la toute première cellule
Aventures matrimoniales chez les lichens
Les coraux, une symbiose réussie
Les mycorhizes : le coup de main aux racines
La loi de la jungle? Pas si sûr
2. Chez les animaux - De l'association à la compassion
L'arbre et la fourmi
L'étrange danse des abeilles
Amabilités en pleine mer
Des oiseaux aux moeurs mystérieuses
L'amour et l'amitié
Le contrat avec les animaux
3. Les sociétés humaines - La force de la solidarité
Où le libéralisme lit Darwin à sa manière
Du libéralisme au mutualisme
Durable et solidaire
Epilogue : Optimiste ou pessimiste ?
Bibliographie
Index du monde végétal
Index du monde animal
Index des noms de lieux
Index des noms de personnes et de peuples

L'avertissement

Dans le livre La Loi de la jungle, paru en 2003, nous avons mis en scène les moeurs et comportements agressifs des plantes, des animaux et des êtres humains. L'agressivité, expression de l'omniprésente lutte pour la vie, est indissociable des processus vivants. Le darwinisme, et plus encore le "darwinisme social" que n'aurait peut-être pas avalisé Darwin lui-même, a conféré à l'agressivité ses lettres de noblesse. Il en a fait le moteur premier de la vie dans la nature comme dans la société. Or ce moteur a été singulièrement freiné par la mise en place, au cours de l'évolution, de mécanismes qui atténuent et même inhibent, chez de nombreuses espèces, les comportements agressifs. De son côté, par ses cultures, ses philosophies, ses religions, l'humanité a tenté de même, quoique avec un succès mitigé, de réduire les comportements belliqueux si puissants au sein de notre espèce. Partout l'agressivité demeure, mais bridée et contenue de manière à éviter l'autodestruction des espèces vivantes, y compris la nôtre - du moins l'espérons-nous !
Par ailleurs, au-delà de la loi de la jungle, face aux comportements agressifs et compétitifs, l'évolution n'a cessé de mettre en oeuvre, les équilibrant du même coup, des mécanismes et des comportements coopératifs, créant des symbioses élaborées et d'étroites solidarités entre individus et espèces. A chaque étape de l'évolution des êtres vivants, dans tous les écosystèmes - la société humaine y compris -, ces solidarités apparaissent en fait comme le vrai moteur de la vie.
C'est ce que cet ouvrage, qui complète le précédent, entend démontrer. Loin d'épuiser le sujet, il met en lumière le fonctionnement souvent surprenant de symbioses très suggestives à travers lesquelles la vie déploie l'art et la manière de "vivre ensemble" en coopération et en paix. Elle nous fournit, de ce point de vue, d'utiles modèles qui pourraient et devraient inspirer nos propres comportements, les axant toujours davantage vers plus d'entente et de solidarité.

12 avril 2010

L'âge de l'empathie, de Frans de Waal

L'âge de l'empathie
Leçons de la nature pour une société solidaire

de Frans de Waal


Face à une société individualiste, en grave déficit d’empathie et de compassion, Frans de Waal tire la sonnette d’alarme. Dans un livre qui fera date, remarquable d’intelligence, de vie, de culture, et d’humour, il démontre à travers nombre d’exemples du monde animal et de sociétés humaines, combien la coopération et l’entraide, contrairement aux idées reçues, sont essentielles à la survie des espèces.

Sommes-nous sur terre, comme on l’affirme si souvent, que pour servir notre propre survie et nos intérêts personnels ? Est-il vraiment dans la nature humaine de nous poignarder dans le dos les uns des autres pour gravir les degrés de la hiérarchie ? Le comportement égoïste et l’esprit excessif de compétition, souvent justifiés comme instinctifs et conformes aux théories de l’évolution, sont dans ce livre magistralement remis en cause. Un livre brulant d’actualité au moment où la crise met en exergue les terribles excès de l’individualisme et du primat donné à la notion de concurrence.

Fort de son expérience sur le terrain , de ses recherches en anthropologie, psychologie, comportement animal et neurosciences, de ses expériences en laboratoire sur les chimpanzés, les bonobos et les singes capucins – ainsi que sur les dauphins et les éléphants – Frans de Waal , le plus célèbre des ethologues, nous montre également, exemples à l’appui, que de nombreux animaux sont prédisposés à prendre soin les uns des autres, à s’entraider et, dans certains cas, à se mobiliser pour sauver la vie des autres. Bref la possibilité d’empathie n’est pas comme on le croyait jusqu’alors le propre de l’homme !

Ecrit dans un langage accessible à tous, regorgeant d’anecdotes, marqué par un humour empreint d’ironie et par une intelligence incisive, "L'âge de l’empathie", en mettant la coopération au cœur de l’évolution des espèces, ouvre des perspectives passionnantes dans les domaines de la politique, de l’économie et dans notre manière d’être au monde.

L'âge de l'empathie, Frans de Waal, Editions Les liens qui libèrent, 2010, 330 pages

A propos de l'auteur

Professeur de psychologie à Emory University, docteur en biologie, Frans de Waal est l'auteur de nombreux ouvrages parmi lesquels "La politique du chimpanzé" et "Le singe en nous". Directeur du Living Links Center au Yerkes National Primate Research Center à Atlanta, il figure dans la liste des 100 personnes les plus influentes du Time pour 2007.

Pour en savoir plus

- Une interview de l'auteur, par Laurent Lemire du site "L'agitateur d'idées"
- Sur ce blog, d'autres livres de Frans de Waal, ainsi qu'un documentaire où il apparait

Sommaire

- Biologie, droite et gauche
- L'autre darwinisme
- Les corps parlent aux corps
- A la place de l'autre
- L'éléphant dans le salon
- Ce n'est que justice
- Du bois si tordu

L'avis du site JNE - Source
(Journalistes-écrivains pour la nature et l'écologie)

L’empathie est une part de notre héritage aussi ancienne que la lignée des mammifères, affirme le grand primatologue. Elle mobilise des régions du cerveau vieilles de plus de cent millions d’années. Hormis un très petit pourcentage d’humains (psychopathes), l’empathie vient naturellement à notre espèce. Nous naissons tous avec un esprit qui ne supporte pas de voir souffrir autrui. C’est programmé. Hélas nous vivons à une époque qui célèbre l’intellect et méprise les émotions. Le corps reste tabou alors que justement, selon Frans de Waal, dans le phénomène de l’empathie, c’est moins notre tête qui entre dans la tête de l’autre, que notre corps qui cartographie le sien. La preuve : nous excellons en synchronisation corporelle de la simple marche côte à côte jusqu’aux holas dans les compétions sportives et en tirons du plaisir. Résumer ce livre tellement riche en quelques phrases est un défi impossible à relever d’autant qu’il faudrait aussi rendre compte des nombreuses observations du phénomène dans la nature et tout particulièrement chez les singes. Mais le message est clair : s’il y avait une seule chose à modifier dans notre société en crise, ce serait amplifier le rôle de l’empathie. Un Homme entièrement nouveau est une utopie mais nous sommes remarquablement dotés pour modifier l’ancien.

Franz De Wall présente son livre L'age de l'empathie
envoyé par gaianetwork. - L'actualité du moment en vidéo.




11 avril 2010

Les animaux les plus malins de la planète, de Sally Boysen et Deborah Custance

Les animaux les plus malins de la planète
de Sally Boysen et Deborah Custance


Tout le monde a connu un chien particulièrement futé, ou entendu parlé de l'intelligence des dauphins ou de celle des éléphants. Mais en quoi consiste cette intelligence, comment se manifeste-t-elle ? Ce livre magnifiquement illustré, écrit par une chercheuse de haut niveau, relate des expériences très récentes sur l'intelligence animale, faites par les meilleurs chercheurs du domaine. Le découpage de l'exposé par aptitude (outils, communication, langage, coopération, ...) offre un panorama du règne animal et permet aussi d'avoir une idée des grandes familles de problèmes que les chercheurs explorent. On s'intéresse aux perroquets et aux singes anthropoïdes, en passant par les cétacés, les éléphants, les chiens, les rongeurs, les salamandres et même... les insectes ! Les recherches les plus en pointe, notamment sur la coopération, sur l'empathie, sur les aptitudes numériques, sont présentées et illustrées par des schémas simples, sans occulter les questionnements et les débats, sans parti pris de l'auteur. En refermant ce livre, vous aurez réalisé que l'écart qui nous sépare des autres animaux s'est considérablement réduit !

Les animaux les plus malins de la planète, Sally Boysen, Deborah Custance, Traduction : Xavier Guesnu, Editions Dunod, 2009, 192 pages

A voir, le site de l'éditeur, pour feuilleter ce livre et découvrir le sommaire détaillé.

A propos des auteurs

Sally Boysen est docteur en psychophysiologie et psychologie comparative. Ses travaux sur l'intelligence des chimpanzés sont internationalement reconnus. Elle a publié plus de 100 articles scientifiques et ses recherches ont été présentées à la télévision. Deborah Custance est docteur en cognition comparative. Auteur de nombreux articles publiés dans les revues scientifiques internationales, elle a dirigé plusieurs programmes de recherche sur l'apprentissage social de différentes espèces de primates, telles que les êtres humains adultes ou enfants, les chimpanzés, les orangs-outangs, les babouins olive, les macaques rhésus, les singes capucins et les lémurs à queue annelée.

Sommaire

- Comparer les aptitudes animales.
- L'utilisation d'outils.
- La communication.
- L'imitation et le comportement social.
- Les émotions.
- La reconnaissance de soi.
- Les aptitudes numériques.
- Le langage non verbal.
- Index.

L'avis du site JNE - Source
(Journalistes-écrivains pour la nature et l'écologie)

Plus nos connaissances avancent, plus nous nous rendons compte que les animaux sont beaucoup plus intelligents que ce que nous pouvions imaginer et encore, nous ne mesurons leur intelligence qu’à l’aune de la nôtre. Dans cet ouvrage richement illustré de photos et de dessins, Sally Boysen, docteur en psychophysiologie et psychologie comparative, et Deborah Custance, docteur en cognition comparative, font le point sur la recherche sur le sujet. L’ouvrage, très pédagogique, a l’immense mérite de répertorier toutes les expériences conduites ces vingt dernières années. Des schémas très clairs en permettent la compréhension. On retrouve bien sûr tous les surdoués : Betty la corneille, Alex le perroquet, Koko le gorille… mais aussi beaucoup anonymes, animaux de laboratoire et, les plus chanceux, animaux libres observés dans leur milieu naturel.

09 avril 2010

Destins de singes, de Christine Desportes et Bernard Thierry

Destins de singes
de Christine Desportes
et Bernard Thierry


Réalisé à partir d'études de comportements, ce livre analyse les systèmes sociaux des primates. En 12 chapitres, les auteurs nous donnent les clés pour comprendre les motifs qui les font agir.

Des populations nomades qui vagabondent dans la forêt, la prairie ou la savane, en Asie, en Afrique, en Amérique du Sud. Des êtres humanoïdes qui vivent par bandes ou par troupes, en couples ou en solitaires... Près de 150 espèces de singes marquent l'aboutissement de millions d'années d'évolution, chacune d'entre elles figurant l'un des fragments du miroir aujourd'hui brisé qui jadis refléta l'origine de l'humanité. Des singes capucins se servent de bâtons pour frapper les serpents venimeux, un macaque a l'idée de laver sa nourriture, des chimpanzés bonobos s'adonnent à l'érotisme le plus raffiné... Christine Desportes et Bernard Thierry lèvent un coin du voile sur l'univers des primates, si étrange et pourtant si proche du nôtre. On s'étonnera de la complexité de l'organisation sociale qui régit chacun de ces mondes. Et l'on découvrira avec amusement ou émotion les réactions très "humaines" de certains individus hors du commun, car il est de ces moments fugitifs et privilégiés où s'entrevoit un destin. Un destin de singe.

Destins de singes, Christine Desportes, Bernard Thierry, Editions Acropole, 1990, 180 pages

A propos des auteurs

Christine Desportes est chercheur à l'université de Strasbourg, dans l'unité de primatologie. Bernard Thierry, vétérinaire et chargé de recherches au CNRS, travaille également à l'université de Strasbourg.

Lavis de Martine Duprez, du site lesoir.be - Source

Les gorilles de Dian Fossey, les chimpanzés de Jane Goodall nous sont désormais familiers. Mais il existe bien d'autres races de singes (babouins, entelles, vervets, orang-outangs, gibbons, macaques...) auxquelles des chercheurs ont consacré une vie d'études et dont nous ignorons presque tout, le fruit de leurs recherches étant réservé à des publications scientifiques. Christine Desportes et Bernard Thierry, deux chercheurs en primatologie à l'Université de Strasbourg, ont sorti ces compte rendus de la confidentialité pour les réunir en une série de récits imagés et vivants : "Destins de singes". Rassurez-vous, le langage n'est absolument pas rébarbatif !

"Destins de singes" est le premier titre d'une nouvelle collection "L'intelligence sauvage", créée à l'initiative de Frédéric Rossif et dirigée par Marie-Claude Bomsel, sous-directrice au Muséum d'histoire naturelle. Cette collection se propose de faire le point sur l'ensemble des connaissances actuellement disponibles sur une espèce précise.

08 avril 2010

Album de famille, de Frans de Waal

Album de famille
Trente ans de photographies

de primates

de Frans de Waal


Notre famille, celle à laquelle nous, êtres humains, appartenons tous, est celle des primates - bonobos, chimpanzés, capucins, macaques, babouins... A travers cet émouvant album de photos, Frans de Waal immortalise les hauts et les bas de leur existence sociale : confrontations, réconciliations, histoires d'amour, séances d'épouillage, jeux, relations sexuelles, comportements de maternage... Au-delà de la vie de groupe, l'auteur nous rappelle que les animaux représentés sont des individus dotés de leur personnalité propre, bien loin des caricatures d'humains auxquelles on les réduit souvent. Des instantanés saisissants qui soulignent, mieux que n'auraient pu le faire de longues dissertations savantes, la proximité entre l'homme et ses cousins primates.

Album de famille, Frans de Waal, Editions Fayard, 2003, 169 pages

L'avis de Sahkti, du site "Critiques libres" - Source

Air de famille

Allez allez, à l’heure où tant de personnes se prennent au sérieux et pensent sortir tout droit de la cuisse de Jupiter, voici un album qui devrait les faire sourire et peut-être reconsidérer leur position de supériorité. Car d’où venons-nous (en dehors de la célèbre cuisse, évidemment) ? Du singe pardi ! Voui voui, aucun doute et en regardant ces nombreux clichés (dont certains sont superbes), je suis sûre que vous trouverez un air de ressemblance indiscutable entre ces portraits simiesques et notre délicieux faciès. Appartenez-vous à la tribu des chimpanzés, des bonobos, des capucins ou des macaques ?

Plus sérieusement, voici un ouvrage très intéressant sur les diverses familles de singes, leur mode de vie, leurs comportements, leur environnement et les outrages dont ils peuvent être victimes. Frans De Waal, éthologue reconnu, les a immortalisés dans leur milieu naturel, avec beaucoup de respect et de spontanéité, pendant des situations courantes comme la promenade, l’hygiène, l'éducation des petits, les jeux sensuels, etc. Deux approches simiesques: une rigolote et une scientifique.

A voir, d'autres livres de Frans de Waal.

07 avril 2010

Vie sauvage - Volume 11

Vie sauvage
Volume 11


Compilation exceptionnelle des photographies de nature récompensées lors du prestigieux concours du Wildlife photographer of the year, la collection "Vie Sauvage" est l’occasion d’un spectacle fascinant, véritable hymne à la nature.

Ce concours de photographie de nature, le plus prestigieux au monde, est organisé par le magazine BBC Wildlife et le Muséum d’histoire naturelle de Londres, et parrainé par Veolia Environnement.

Ce livre rassemble toutes les photos primées. Pour les photographes, apparaître dans ce livre est une véritable consécration. Chaque instantané ici récompensé est un petit chef-d’oeuvre.

Mais la star des stars, c’est la nature elle-même. Le concours est un hymne à sa beauté et à sa fragilité. Il invite avant tout à la respecter et à la préserver.

L’introduction de ce livre est signée Mark Carwardine, président du jury pour le concours Veolia Environnement du Meilleur photographe nature de l’année. Zoologue très impliqué dans la préservation de l’environnement, Mark est auteur de plus de 50 ouvrages, et présente des émissions de radio et de télévision. Ses photos ont été largement publiées.

Vie sauvage - Volume 11, Collectif, Editions Dakota, 2009, 160 pages

Pour en savoir plus

- Un aperçu de la collection, sur le site de l'éditeur
- D'autres volumes de la collection, sur ce blog