15 février 2010

Allo, véto ? Bobos... de Jean-Louis Patin

Allo, véto ? Bobos...
24h/24 Service d'urgence à domicile
de Jean-Louis Patin

Vingt-quatre heures sur vingt-quatre, le docteur Jean-Louis Patin, un vétérinaire pas comme les autres, fonce à travers Paris et sa banlieue au chevet des animaux malades : chiens et chats bien sûr, mais aussi chevaux, moutons, tourterelles, chimpanzés ou pythons et même... un raton laveur !

Il y a sept ans [en 1981], il a constaté qu'il n'existait dans la région parisienne aucun service équivalent à "SOS Médecins" : ses confrères avaient organisé des gardes mais aucun d'entre eux ne donnait de consultations à domicile.

Le docteur Patin a été plus d'une fois touché par le désarroi et la détresse de nombreux maîtres incapables de se déplacer pour faire soigner leurs animaux. En 1981, il décidait de créer "Vétérinaires à Domicile", un service qui répondait à une véritable attente : son pari est un succès.

Depuis sept ans, le docteur Patin côtoie les situations les plus émouvantes, les plus cocasses, les plus tragiques aussi : vous les découvrirez au fil de ces pages et plongerez avec délice, surprise, émotion dans le vif de la passion qui unit et parfois déchire, au coeur de nos villes, les animaux et les hommes.

[Présentation publiée en 1988. Le service "Vétérinaires à Domicile" a aujourd'hui près de 30 ans.]

Allo, véto ? Bobos..., Jean-Louis Patin, Editions Plon, 1988, 184 pages

Sommaire

1 - Une journée particulière
2 - Est-ce ainsi que le métier entre ?
3 - Dérives
4 - Solitudes
5 - Les animaux sauvages
6 - Ils en voient de toutes les couleurs

Quelques extraits

De la page 127 à la page 128

./. Ma décision est prise, quelle que soit la maladie du petit singe : je dois convaincre son maître que le maintenir dans de telles conditions n'aurait qu'une issue dramatique, le mal prenant ses origines dans la claustration infâme de l'animal. Pour cet être merveilleusement adapté à la chaleur humide des forêts tropicales, aux sauts prodigieux de lianes en lianes, qui se regroupe en clans soudés, quelle détresse que cet emprisonnement à l'intérieur d'un mètre carré de cage. Il n'a rien fait qui mérite un tel châtiment. Il est enfermé peut-être parce qu'il ressemble trop à un vivant jouet de peluche, parce que cet homme au mauvais goût extravagant a préféré sa claustration à la compagnie d'un chien ou d'un chat, pourtant adaptés et épanouis dans la société des humains. Si je lui demandais pourquoi il détient cet animal, il répondrait sûrement que c'est parce qu'il l'aime. Est-ce un plaisir malsain qui pousse certains individus à enfermer ce qu'ils trouvent beaux ? Ou un sens exagéré et dévié de la propriété ?

Ce matin, en me promenant au Bois de Boulogne, j'ai eu le plaisir immense de voir un écureuil sauter de branche en branche jusqu'à ce que son éclair roux disparaisse dans les feuillages. Je suis resté béat devant cette beauté simple. Pourtant, je connais des commerces qui proposent à leurs clients l'achat de cette merveille. Et certains succomberont et se pâmeront devant le petit rongeur tournoyant dans sa cage.
Dans quel recoin ténébreux de son esprit complexe l'homme trouve t-il cette joie malsaine à capturer, à emprisonner et souvent à tuer cette nature dont il est l'enfant ? ./.

Page 136

./. [A propos d'un raton laveur]
- Vous ne le sortirez jamais de cette cage ?
- Pourquoi ?
- Eh bien, je n'aimerais pas être à sa place et devoir passer ma vie derrière les barreaux.
Elle rit :
- Vous êtes vétérinaire, je comprends que vous disiez cela mais ce n'est quand même qu'un animal ! De plus, il est sauvage. Vous imaginez les saletés et le désordre qu'il pourrait faire si je le laissais en liberté dans l'appartement ? Il restera dans sa cage.
- Vous pourriez le laisser sortir sur votre terrasse en mettant un grillage pour éviter qu'il ne tombe une nouvelle fois.
- Ah oui ! Peut-être. C'est une idée. Je vais d'ailleurs y planter des arbres et des fleurs. Je le laisserai sortir quand nous aurons des invités... Ça sera très amusant ! C'est une très bonne idée !
La logique de ce raisonnement m'échappe mais je ne peux insister davantage. J'emballe donc mon matériel, referme ma mallette, et je me dirige vers la porte palière. Pourtant, avant de quitter ces lieux si étrangement blancs et froids, je demande :
- Pourquoi avez-vous choisi un raton laveur ?
- Oh. c'est très simple, me répond la jeune femme. La dernière fois que nous sommes allés aux États-Unis, mon mari et moi, nous avons dîné à New York chez des amis qui venaient d'acheter un raton laveur. Ils l'avaient installé au milieu du salon dans une très jolie cage toute dorée. Vous savez, là-bas, c'est très à la mode. Bientôt tout le monde en aura aussi en France. C'est tellement divertissant. Et moi, voyez-vous, j'adore les animaux... Voilà docteur, au revoir et merci.
Il est ainsi des gens qui aiment les animaux comme on aime les vieux meubles ou les plantes vertes, pour le décor !

De la page 167 à la page 170

Je ne suis pourtant pas sûr de l'avoir davantage détesté que ce petit libraire de banlieue qui m'a fait un jour appeler pour son chiot de six mois : un adorable berger allemand au pelage magnifique.
La librairie était située dans une petite rue quasi déserte bordée de pavillons à Pantin. Déserte aussi la librairie du petit homme brun d'une quarantaine d'années au fort accent pied-noir. Je connaissais bien l'endroit et j'avais retrouvé sans difficulté mon chemin pour m'y être déplacé deux ou trois mois auparavant. Le libraire venait d'acquérir son chien qu'il avait d'ailleurs payé une fortune. II avait été très fier de me déballer dès mon arrivée le pedigree copieusement rempli des noms les plus fantaisistes aux consonances ronflantes et aristocratiques qui étaient censées témoigner du haut lignage de l'animal. Il avait été beaucoup moins enthousiaste pour raconter les circonstances de l'accident. Le chiot n'était pas propre, à deux mois c'est normal. II urinait ou déféquait quand l'envie lui en prenait aux endroits les plus divers. Comme son maître le gardait près de lui en permanence, il inondait de pipi la petite boutique. L'homme m'avoua avoir perdu son sang-froid et lui avoir donné quelques coups de pied. Il lui avait bel et bien cassé le fémur. J'avais effectué les soins d'urgence, puis je l'avais recommandé à la clinique vétérinaire du quartier où il avait fait soigner son chien.
Mes confrères avaient mis en place une broche dans le fémur et un mois après l'événement, le chiot gambadait comme si de rien n'était. Régulièrement j'avais pris de ses nouvelles par téléphone et j'en profitais à chaque fois pour conseiller son maître. J'appris à ce dernier différentes méthodes pour éduquer le chien à faire ses besoins où il convient et à six mois, à part quelques écarts, le chiot était propre.
Cet après-midi-là, le libraire m'accueillit fort peu chaleureusement : juste un «bonjour docteur, par ici, s'il vous plaît». Je fus très surpris car il était habituellement volubile, et me retenait souvent plus d'une heure quand il m'appelait au téléphone. Le regard fuyant, la tête rentrée dans les épaules, il était tel que je l'avais découvert la première fois. Avait-il fait une nouvelle connerie ?
Je le suivis dans l'arrière-boutique. Le chiot était au sol sur une couverture. Quand il nous vit entrer dans la pièce et que son maître s'approcha de lui, il se dressa sur ses pattes avant, détourna la tête, les yeux exorbités, fous de panique, et tenta de fuir. Mais ses pattes arrière ne le soutenaient plus et il les traînait inertes derrière lui. L'homme tenta de retenir la fuite de son chien. Je vis alors l'animal hurler la crainte que lui inspirait son maître. Il voulut même le mordre. Il rampa jusqu'au refuge d'un angle sombre de la pièce. Chaque tentative du maître pour approcher le chien déclenchait chez l'animal une agressivité presque démente. Je retins l'homme.
- Arrêtez, pour l'instant, n'essayez pas de vous approcher de lui. Racontez-moi plutôt ce qui est arrivé.
Il ne répondit pas, faisant comme s'il n'avait rien entendu, comme si ma voix avait été couverte par les aboiements du chien. Il essaya de saisir le chiot par le collier mais celui-ci se tortillait, tentant de le mordre au bras. Il le pinça plus qu'il ne le mordit car les crocs ne pénétrèrent pas dans la veste de velours épais du commerçant. Mais sa réaction fut fulgurante : le poing fermé il cogna son chien. Je lui sautai dessus, l'enserrant par derrière et le tirai vers le centre de la pièce :
- Ça suffit ! Calmez-vous, bon Dieu ! Il souffre votre chien, il ne sait pas ce qu'il fait. Gardez votre sang-froid, s'il vous plait !
- Mais il m'a mordu cette saloperie !
- Je vous avais dit de ne pas essayer de le prendre pour l'instant. Faites voir votre bras.
Il tire sur sa manche et découvre ses chairs intactes.
- Bon ! Voyez, il n'y a même pas de trace. Ce n'était pas la peine de le frapper comme vous l'avez fait !
- J'ai eu peur !
- Racontez-moi, maintenant, ce qui est arrivé à votre chien.
- Je n'ai pas voulu lui faire mal, docteur. Vous me connaissez, je m'emporte parfois, mais je l'aime mon chien. Il m'a quand même coûté assez cher quand il s'est cassé la jambe et que j'ai dû le faire opérer !
- Si ma mémoire est bonne, c'est vous qui la lui aviez brisée !
- Oui, bien sûr, mais il faisait pipi partout. Enfin, de ce côté-là ça va mieux. Je peux même dire qu'il est propre. Je l'aime mon chien, avec tout le pognon que j'ai dû sortir pour lui. Les vétérinaires, c'est cher, c'est normal, je ne vous en veux pas mais vous êtes cher !
- Qu'est-il arrivé, dis-je froidement.
Il s'emporte :
- C'est arrivé à midi, je l'avais laissé seul dans la boutique pour aller manger au restaurant... Quand je suis revenu, je suis devenu fou... Si vous aviez vu !... Je venais de recevoir la collection complète de l'encyclopédie Larousse en vingt ou vingt-cinq volumes - enfin, je ne me souviens jamais combien il y en a - mais il y en avait pour une fortune - c'était pour mettre en vitrine - docteur, vous n'allez pas me croire mais c'est vrai ! Je suis revenu, j'ai découvert qu'il en avait fait des confetti. Il avait arraché toutes les pages. Il y avait du papier partout. Les couvertures en cuir étaient toutes mâchées. J'ai vu rouge. Je ne voulais pas le taper, je l'ai soulevé et je l'ai jeté en l'air - pour lui faire comprendre, pour l'éduquer. Mais je crois qu'il est mal retombé sur un des rayonnages. Depuis, il est comme paralysé. Mais il est un peu comédien, vous le connaissez !
Je sais ce que je voulais savoir. Je me dirige doucement vers le chien en l'appelant de son nom. Son maître dit derrière moi :
- De toute façon, s'il a quelque chose de cassé, je ne paierai pas comme la dernière fois. Il m'a déjà coûté trop d'argent. J'aime les animaux mais il y a des limites.
Je pensais très fort qu'il n'y avait pas de limites à la bêtise méchante de cet homme.
Le jeune chien lèche la main que je tends vers lui. Il se laisse examiner sans résistance. Il ne craint que la main qui l'a frappé, celle de son «maître». Je suis très vite certain de mon diagnostic. Pauvre petit chien ! Sa colonne vertébrale est cassée au milieu du dos et la moelle épinière est sectionnée. Il ne pourra plus jamais marcher sur ses pattes arrière. Il n'est même pas envisageable de l'opérer. Quand j'ai proposé de l'euthanasier, le libraire a eu dans le regard un éclair de contentement puis il m'a fait la comédie des larmes et du remords.
Adieu, petit berger, après avoir connu l'enfer sur terre, puisses-tu trouver le chemin du paradis des chiens. Je t'ai endormi définitivement.

De la page 178 à la page 181 (dernière page du livre)

./. Le factionnaire de service m'ouvre largement la porte à double battant et m'introduit dans une vaste salle, très haute de plafond, transpirante d'humidité, dont les peintures bleutées pourtant récentes paraissent déjà défraîchies. Le brigadier-chef me hèle de derrière le long comptoir qui s'étale sur le flanc gauche du hall. En ce dimanche matin, le commissariat est presque vide et même les cages de détention provisoire que j'aperçois dans un angle sont désertes. Le chef quitte son poste, m'écrase la main dans la sienne, puis me conduit à l'autre bout de la salle. Il y a là une pièce minuscule, décorée des affiches habituelles en ce genre d'endroit. Je crois y lire des slogans tels que «Engagez-vous ! Rengagez-vous !» ou «Police Nationale : un métier d'homme !». Il y a aussi un plan détaillé de la ville. Le bureau de métal gris-vert, orné d'une antique machine à écrire, a été repoussé contre le mur. A sa place, éclairé par la puissante lampe qui habituellement en met plein la vue aux suspects, un grand chien qui tient beaucoup du berger allemand est allongé.
Il ne réagit pas à mon entrée, sa tête reste au sol, ses yeux toujours mi-clos fixant le vague. Ses longs poils détrempés collent à la peau, comme s'il sortait d'un bain. Sa poitrine se soulève bruyamment. L'ampleur des mouvements respiratoires est exagérée mais leur rythme est régulier. Il souffle comme un marathonien après l'effort. De la boue encore humide recouvre ses pattes et presque tout son corps. Nouées autour de ses poignets et de ses chevilles, des cordelettes pendouillent, effilochées.
L'eau qui ruisselle de l'animal s'étale en une large mare dans laquelle patauge un homme d'une trentaine d'années, aux pommettes saillantes et colorées, avec des cheveux bruns mi-longs, désordonnés. Ses pieds sont chaussés de baskets crotteuses. II est vêtu d'un ensemble de jogging bariolé qui me semble avoir subi les mêmes malheurs que l'animal. La tenue est à tordre et à laver au moins trois fois en machine. La terre humide y a formé des plaques et des traînées sombres.
Le brigadier-chef se charge des présentations :
- C'est ce monsieur qui a trouvé le chien dans l'eau, et qui l'a transporté jusqu'ici.
- Vous n'avez pas pu retrouver ses maîtres ?
- Oh docteur ! Le chien n'est pas tatoué, j'ai regardé moi-même et il n'avait ni collier ni médaille. Rien pour identifier ses propriétaires.
- Heureusement pour eux, car je leur aurais bien dit deux mots ! s'exclame le jeune homme couvert de boue.
- Je l'ai repêché sur les bords du canal à environ cinq cents mètres d'ici, continue-t-il. II était dans cet état. Complètement épuisé, vraiment à bout de forces. Il avait encore les pattes arrière dans l'eau, mais il s'était agrippé aux dernières marches de l'escalier qui descend jusqu'au canal. Il se débattait, il s'accrochait, il n'en pouvait plus le pauvre ! Heureusement que j'ai entendu ses cris. Je fais mon footing ici tous les dimanche matin. Je l'ai tiré de là au bon moment ! Un peu plus, je crois qu'il se laissait aller et se noyait.
Quand je l'ai sorti de l'eau, il avait un sac plastique qui le prenait à partir de la taille. Et regardez, docteur, les cordes serrées autour de ses pattes ! Je vais vous dire franchement ce que j'en pense : on a dû le jeter à l'eau, enfermé dans le sac plastique, les membres attachés. C'est un miracle qu'il ne soit pas mort !
L'homme se fait silencieux un court instant, plonge ses yeux bleus dans les miens et me dit :
- Ce chien mérite de vivre, docteur ! Sauvez-le ! Faites tout ce qu'il faut, je paierai.
J'ai soigné le grand chien qui n'avait pas trop mal supporté sa terrible aventure. Mais maintenant que je le savais tiré d'affaire, se posait le problème de ce qu'on allait faire de lui.
Tout en commençant une série d'injections, j'ai demandé aux deux hommes :
- Mais qui va s'en occuper après ? Vous le confierez à la SPA ?
- Ah non, docteur ! s'exclame son sauveur. Il n'est pas question, après ce qu'il a subi, qu'il se retrouve derrière les barreaux d'une cage de la SPA. Ce serait trop dégueulasse ! Peut-être même qu'ils seraient obligés de le piquer au bout de quelques jours parce qu'ils n'auraient trouvé personne à qui le confier. Quelle horrible fin ! Je n'aurais sauvé ce chien et vous ne l'auriez soigné que pour mieux le laisser tuer !
- Alors, que décidons-nous ? Que fait-on pour lui ?
- Je le prends avec moi. C'est décidé, s'écrie aussitôt l'homme en survêtement. Mais... Il n'y a pas de problèmes ? Ses anciens maîtres ne feront pas d'histoires ?
- Ses anciens maîtres ? dis-je. Vous parlez des salauds qui l'ont noyé ? Je ne crois pas qu'ils cherchent un jour à revoir le chien qu'ils ont voulu tuer ! De toute façon, l'animal n'est pas tatoué. Vous pourrez le faire inscrire à votre nom dès que possible.
- C'est d'accord. Dorénavant je m'occuperai de lui. J'essaierai de le rendre heureux, ce qu'il n'a pas dû être avant.
Du repos, de la chaleur et du réconfort étaient nécessaires à l'animal. Son nouveau maître s'engageait à lui en procurer à profusion.
Au-delà des paroles de cet homme, je percevais une affection sincère. Il ne connaissait pas encore son chien mais, déjà, il l'aimait. Le destin avait soudé inéluctablement l'homme et l'animal qui consacrait ses faibles forces à lécher la main de son sauveur. Celui-ci s'était accroupi et caressait son nouveau compagnon pendant que je finissais mon traitement.
Plus tard, j'ai aidé le nouveau maître à transporter son chien jusqu'à sa voiture garée près du commissariat. Nous avons utilisé un brancard prêté par les policiers et déposé précautionneusement le berger sur la banquette arrière. Mais avant de l'y installer, j'ai eu un moment d'hésitation : la voiture, luxueuse, était comme neuve, le tissu intérieur impeccable. Le chien, lui, toujours boueux, et bien qu'on l'eût frictionné avec vigueur, toujours suintant. Voyant mon incertitude, le gars, sympa, m'a dit avec une franche détermination :
- Allez-y docteur, n'ayez crainte ! Placez-le sur le siège. Mon chien est quand même plus important que ma voiture ! Vous avez vu comme il est gentil, il me lèche ! Je suis sûr qu'il comprend ! Avec un tel regard ! Il est jeune, je crois. Il a tout juste un an ?
J'approuve.
- Mes enfants vont être tellement heureux de cette surprise ! Depuis le temps qu'ils me réclament un compagnon...

On s'est dit au revoir et j'ai regardé la belle voiture démarrer puis disparaître au coin de la rue.
J'avais la conviction que le grand chien avait trouvé, au bout de ses tourments, un formidable bonheur.

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